Il y a symptômes secondaires et tardifs du traumatismes fermés du crâne.
Les sujets qui ont subi un traumatisme crâne, avec ou sans fracture, sont exposés à des complications secondaires :
Précoces : elles se manifestent, après une période de latence, dans les semaines qui suivent l’accident.
C’est le cas de l’hématome sous-dural, complication fréquente, de la méningite séreuse diffuse, en relation avec la résorption progressive des hémorragies.
Tardives : elles se manifestent après des années, par des signes d’hypertension intracrânienne progressive, par des signes de localisation, par des troubles visuels.
Elles sont en relation avec l’organisation cicatricielle des foyers. Elles sont en relation avec l’organisation des lésions méningées.
C’est le cas de la méningite séreuse kystique, de l’arachnoïdite opto-chiasmatique.
L’examen ophtalmologique, toujours indispensable, apporte au diagnostic le tribut de signes importants :
Sommaire
Le trouble de la vision
Le blessé attire l’attention sur une baisse de la vision : impression de brouillard passagère, amaurose transitoire. Parfois la cécité s’installe brutalement.
Le champ visuel
Le champ visuel doit être, en pareil cas, relevé avec le plus grand soin. Il révèle un rétrécissement concentrique, sans grande signification, parfois un scotome central.
Plus souvent, le relevé du champ visuel attire l’attention sur un syndrome chiasmatique : hémianopsie bitemporale en quadrant ou rétrécissement bitemporal ; plus rarement hémianopsie binasale, ou encore un syndrome de Foster-Kennedy.
C’est le type de ce que Cushing appelait syndrome chiasmatique sans tumeur. Il s’agit alors le plus souvent d’arachnoïdite opto-chiasmatique.
Plus rarement, on découvre une hémianopsie latérale homonyme.
Les pupilles
La mydriase unilatérale fait partie souvent du tableau clinique de l’hématome sous-dural. Le syndrome de Cl. Bernard peut être observé.
L’examen du fond d’œil
L’examen du fond d’œil met en présence parfois d’un œdème de la papille. Lorsque celui-ci persiste, il peut être symptomatique d’un hématome sous-dural, d’une méningite séreuse.
Il n’a pas grande valeur pronostique ; il ne suffit pas, à lui seul, à poser les indication d’intervenir. Il s’agit parfois d’une simple dilatation des veines, d’une névrite œdémateuse, d’une atrophie optique.
Ces signes sont toujours d’interprétation difficile ; ils n’ont de valeur qu’associés au contexte clinique.
Les paralysies oculaires
Les paralysies oculaires sont un signe de grande valeur. Elles peuvent s’installer brusquement comme signe d’un hématome sous-dural : paralysies associées du III, du VI et du IV ; paralysie faciale ; hypoesthésie de la cornée par atteinte du trijumeau ; syndrome paralytique unilatéral global, parfois des six derniers nerfs crâniens, etc.
Ces paralysies progressivement extensives, en tache d’huile, sont caractéristiques des hématomes sous-duraux.
Il arrive qu’une méningite séreuse circonscrite se traduise par le syndrome paralytique, associé à l’œdème de la papille, que l’on observe dans les tumeurs de l’angle ponto-cérébelleux.
L’exophtalmos pulsatile
L’exophtalmos pulsatile associé à une paralysie du VI est le signe d’une fistule carotico-caverneuse.