Le stade chronique de l’encéphalite

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Comment sont les manifestation oculaires au stade chronique de l’encéphalite.

Un grand nombre des cas de l’encéphalite guérissent mal et passent graduellement à un stade chronique, au cours duquel peuvent encore se manifester des reprises de la maladie.

Le tableau clinique général est devenu très différent, caractérisée par un état parkinsonien, en relation avec des foyers de désintégration dans le système strio-pallidal.

Les manifestations oculaires elles-mêmes, tout ainsi importantes comme valeur sémiologique, changent alors de forme.

Elles relèvent d’un trouble du tonus musculaire et sont surtout caractérisées par les manifestations de bradycinésie, par les crises de contracture, qui se traduisent sur les muscles de l’œil comme sur les autres muscles de l’organisme.

Les paralyses oculaires

Les paralysies isolées des muscles extrinsèques

Les paralysies isolées des muscles extrinsèques, à se stade, sont devenues exceptionnelles.

Muscle extrinsèque
Muscle extrinsèque

 

Le ptosis cependant persiste parfois, exagéré le soir. Des paralysies peuvent cependant apparaître, témoignent que l’activité du virus n’est pas encore éteinte.

Paralysies de convergence est au contraire extrêmement fréquente (70 % des cas). Elle est caractéristique de la maladie à cette période.

Elle peut être difficile à mettre en évidence, car on ne sait par si le malade fait vraiment l’effort de convergence auquel on le sollicite.

On peut s’en assurer en constatant la contraction pupillaire associée à l’effort de convergence.

Elle se traduit par une diplopie croisée, que seul révèle l’examen au verre rouge : les images demeurent également séparées à des distances variables de la source lumineuse.

La parésie est surtout manifeste dans le regard en avant et dans le regard en haut, tandis que la convergence se fait encore relativement bien dans le regard en bas ; c’est pourquoi la diplopie n’apparaît pas dans la lecture.

La paralysie de la convergence évolue avec des périodes d’amélioration et d’aggravation, mais elle ne guérit pas et aboutit à un strabisme divergent fonctionnel.

La paralysie de la convergence est souvent associée à la paralysie des mouvements de verticalité du regard.

Le nystagmus

Le nystagmus est fréquent au stade tardif de l’encéphalite.

Les troubles pupillaires

L’inégalité pupillaire persiste encore à ce stade de façon constante.

La perte de réaction pupillaire à la vision de près s’observe fréquemment ; elle paraît être souvent en relation avec la paralysie de la convergence.

Le signe d’Argyll-Robertson ne s’observe plus à ce stade. S’il existe, il doit être mis sur le compte d’une syphilis nerveuse.

La réaction myotonique de la pupille. Elle est une des manifestations de la bradycinésie qui sera étudiée plus loin.

Les réactions pupillaires présentent le type tonique. La réaction se fait très lentement, par saccades, et, une fois installée, ne cède que très lentement, au point que la pupille, rigide et comme engluée paraît immobile.

C’est pourquoi bien des cas décrits comme aréflexie pupillaire totale, comme paresse pupillaire, appartiennent probablement à la réaction myotonique.

C’est ainsi que Behr décrit la réaction tonique de la pupille, associée à la convergence tonique.

C’est ainsi que Jaensch décrit la réaction tonique de la pupille comme signe de l’accommodation tonique.

Le syndrome d’Adie serait ainsi souvent le reliquat d’une encéphalite.

Le syndrome d'Adie
Le syndrome d’Adie

L’aréflexie alternante, décrite par Westphal est caractérisée par une aréflexie qui se manifeste tantôt à la  lumière, tantôt à la vision de près.

On l’a décrite encore sous le nom de spasme mobile des pupilles à ce stade de l’encéphalite.

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