Manifestations du diabète sur l’appareil visuel

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Les diabètes ont une grande conséquence sur l’appareil visuel.

Lésions inflammatoires des annexes de l’œil

Elles sont fréquentes, au même titre que la furonculose et ne font que traduire la prédisposition qu’offre le diabétique aux diverses infections.

La blépharite, les orgelets à répétition conduire à soupçonner le diabète.

Blépharite
Blépharite

Certaines infections prennent, du fait qu’elles évoluent sur un terrain diabétique, une allure gangréneuse et une gravité particulière :

  • érysipèle
  • phlegmon gangreneux des paupières

Un phlegmon du sac peut évoluer spontanément vers un phlegmon d l’orbite.

Troubles de l’accommodation

On sait, depuis Trousseau, que la presbyte prématurée, par diminution d’amplitude d’accommodation, est un symptôme fréquent du diabète sucré.

La plupart des soi-disant amblyopieis du diabète ne sont que des paralysies de l’accommodation.

En règle générale, une presbyopie doit conduire à rechercher a présence de sucre dans les urines.

Modifications de la réfraction

Une myopie transitoire peut être due à une augmentation de réfringence du cristallin ; une hypermétropie transitoire, à une diminution de réfringence, en relation avec les variations dans le taux de la glycémie.

Lésions de la cornée

La sensibilité de la cornée est parfois diminuée chez les diabétiques et des troubles trophiques peuvent se manifester.

Les lésions de la cornée
Les lésions de la cornée

Altérations de l’iris

Les altérations de l’iris en relation avec le diabète offrent un très grand intérêt :

Rigidité de l’iris

Il arrive souvent que l’attention soit attirée sur le diabète simplement parce que la pupille se dilate mal à l’homatropine et même à l’atrophie.

Il y a rigidité de l’iris avec immobilité pupillaire. Il en résulte une apparence trompeuse d’aréflexie pupillaire et l’on commet souvent l’erreur de prendre la rigidité pupillaire pour une aréflexie totale.

L’examen à la lampe à fente évite cette erreur. La rigidité pupillaire paraît due à l’atrophie de l’épithélium pigmenté qui succède à l’hydropisie de ce feuillet.

Hydropisie du feuillet pigmenté de l’iris

C’est un symptôme bien connu depuis longtemps ; on avait remarqué la désintégration de pigment qui se produit au cours de l’iridectomie et vient teinter de noir l’humeur aqueuse : imprégnation encre de Chine de l’humeur aqueuse.

Cette imprégnation du feuillet pigmenté par le glycogène est une altération anatomique caractéristique du diabète ; elle se traduit encore par :

Les houppes spongieuses de la bordure pigmentés

Cet aspect observé à la lampe à fente permet à lui seul de faire immédiatement le diagnostic de diabète.

La rubeosis iridis

La rubeosis iridis n’est pas moins caractéristique. L’iris, au voisinage du bord pupillaire, est faufilé de minuscules vaisseaux néoformés.

C’est là un signe de grande valeur diagnostique ; il permet à lui seul le diagnostic de diabète.

Sa valeur pronostique est plus grande encore : il est annonciateur du glaucome hémorragique.

L’iritis diabétique

La forme que l’on peut considérer comme caractéristique du diabète est l’iritis hémorragique.

Elle est caractérisée par l’œdème du stroma, qui est faufilé de vaisseaux et infiltré d’hémorragies ; l’hémorragie se dépose en hyphéma dans le bas-fond de la chambre antérieure.

L’iritis purulente torpide se signale simplement par un hypopyon. C’est à peine si ‘on remarque la teinte mauve, extrêmement discrète qui entoure la cornée.

Cette forme d’iritis paraît être le signe d’un état infectieux associé au diabète.

Les altérations de l’iris, chez les diabétiques, sont une source de complications dans les suites opératoires d’une iridectomie, d’une opération de cataracte.

 

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