Chimiothérapie de la tuberculose oculaire

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Le traitement par les sels d’or ne consiste pas une chimiothérapie spécifique de la tuberculose.

Le traitement par les sels d’or

Il est appelé à rendre service tout particulièrement dans les cas de tuberculose rhumatismale ou de tuberculose pulmonaire associée à des atteintes oculaires.

Il faut utiliser des doses très prudentes, en surveillant les reins et la peau Des réactivations de la lésion oculaire ne sont pas exceptionnelles ; si elles persistent, il faut abandonner le traitement.

Les sels d’or doivent être formellement proscrits au cours des manifestations oculaires associées à une primo-infection, à une tuberculose viscérale en évolution, et chez les sujets tarés ou débilités.

Vitamine D

Les fortes doses de vitamine D, associées à la calcithérapie, peuvent être utilisées avec accès, suivant le principe de la méthode de Charpy employée pour le lupus tuberculeux où elle fait merveille.

Dans les tuberculoses oculaires, son action n’est pas particulièrement indiquée, selon nous, au cours des iritis tuberculeuses tardives de la ménopause.

La streptomycine

La streptomycine est utile au cours des localisations tuberculeuses témoignant d’une dissémination bacillaire hématogène de date récente (tuberculome, granulations), mais ce n’est pas le cas le plus fréquent et maintes fois la strptomycine aboutit à un échec patent au cours d’iritis, de kératites cependant certainement d’origine bacillaire.

Étant donnée l’origine ganglionnaire habituelle des lésions oculaires, l’échec de la streptomycine est dû probablement à ce qu’elle n’a pas d’action anti-allergique et qu’elle mord peu sur les ganglions tuberculeux.

L’acide paraminosalicylique

L’acide paraminosalicylique (P. A. S.) de même que les sulfones sont encore à l’étude. Nous ne pouvons donner d’opinion assurée.

Il arrive qu’une lésion d’origine tuberculeuse, telle que la kérato-conjonctivite phlycténulaire, une kératite tuberculeuse stabilisée depuis des années, récidive ou subisse une poussée nouvelle à l’occasion d’une infection nasale réinfection tuberculeuse endogène et si l’état général reste satisfaisant, il ne faut pas traiter le malade comme un tuberculeux.

Kérato-conjonctivite phlycténulaire
Kérato-conjonctivite phlycténulaire

Il faut mettre en jeu le traitement anti-infectieux, qui suffit le plus souvent à assurer la guérison.

Il faut donc interroger soigneusement les malades et toujours rechercher les facteurs occasionnels, spécifiques ou non, susceptibles de déclencher des poussées oculaires.

Les traitements hormonaux, chez les femmes qui sont sujettes à des troubles menstruels, sont parfois très efficaces.

La syphilis, au moindre doute d’association avec la tuberculose, sera traitée énergétiquement.

Chez certains malades, la tuberculose détermine ou accompagne un état de sensibilisation indiscutable, surtout lorsque les foyers ganglionnaires sont an cause.

Aussi n’est-il pas inutile de procéder, dans certains cas, à des traitements désensibilisations, dits encore anti-allergiques, à condition qu’ils ne soient pas brutaux.

Auto-hémithérapie, vitamine C, l’hyposulfite de magnésium intra-veineux trouvent ici leurs applications, mais ce sont là des indications d’ordre secondaire.

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