Traitement de la tuberculose oculaire

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La tuberculose oculaire est un sujet qui attire l’attention de tous. Le traitement de la tuberculose oculaire et trop souvent empirique.

Cure d’air, sels d’or, antigène méthylique, tuberculinothérapie sont utilisés successivement ou simultanément, avec des succès mais aussi avec des échecs.

La tuberculose oculaire
La tuberculose oculaire

Le résultat semble dépendre d’une heureuse ou d’une fâcheuse inspiration. Cette manière de faire comporte des risques !

C’est ainsi que, par exemple, les sels d’or et le tuberculine sont inutiles et mêmes nocifs au cours d’une tuberculose primaire récente ; ils ne doivent pas être utilisés dans le cas de kérato-conjonctivite phlycténulaire, symptomatique d’une primo-infection ganglio-pulmonaire.

L’antigène méthylique par contre, qui se révèle souvent efficace dans le cas de kérato-conjonctivite de la période primo-secondaire, est souvent inopérant dans le cas d’iritis ou d’irido-choroïdite entretenue par un foyer viscéral ou pulmonaire.

Il peut même être dangereux de l’utiliser si une lésion pulmonaire. Il peut même être dangereux de l’utiliser si une lésion pulmonaire tertiaire, même latente ou peu évolutive, set associée à l’atteinte oculaire.

Il convient de réviser les notions thérapeutiques sur des bases étiologiques et pathologiques bien assurée. J . Brun a montré l’importance des foyers tuberculeux extra-oculaires, en particulier des foyers ganglionnaires.

Il y a traitement direct du foyer originel extra-oculaire. Dans le traitement des foyers ganglionnaires, la lésion oculaire est le plus souvent sous la dépendance de décharges bactériennes ou

toxiques, venues d’un foyer ganglionnaire. Ces foyers sont variables en étendue et en situation.

Il importe de distinguer plusieurs catégories de faits pour les indications du traitement local, de la radiothérapie surtout, que nous avons préconisée avec L. Brun.

Adénopathies médiastinales tuberculeuse

Adénopathies médiastinales tuberculeuse Elles se rencontrent surtout au cours de la primo-infection.

Nous les croyons responsables de nombre de kérato-conjonctivites phlycténulaires et des kératites profonds secondaires.

La kérato-conjonctivite phlycténulaire nous paraît en effet très intimement liée à des atteintes tuberculeuses ganglionnaires, qu’il s’agisse de ganglions médiastinaux ou de ganglions cervicaux.

Il ne faut jamais traiter les adénopathies primaires médiastinales, d’apparition récente, par la radiothérapie.

En raison de l’extrême sensibilité du sujet, la radiothérapie risque de déclencher des poussées oculaires de réactivation.

Par contre, si on assiste à la répétition des poussées de kérato-conjonctivite ou si l’on trouve en présence d’une kératite tuberculeuse évolutive et si les ganglions médiastinaux persistent, 5 ou 6 mois après une tuberculose primaire, la radiothérapie sur les ganglions devient indiquée.

Nous avons vu des kératites tuberculeuses très graves, en relation avec des ganglions médiastinaux, évoluer en 1 an vers la cécité presque complète, et cependant s’améliorer rapidement dès que la radiothérapie fut instituée sur les ganglions médiatinaux.

Les adénopathies médiastinales tardives sont toujours justiciables de la radiothérapie.

A cette époque, il n’y a aucun risque ; la sensibilité du sujet est beaucoup moins grande que lors dune primo-infection et il n’y a pas lieu, en général, de redouter les accidents toxiques ou anaphylactiques liés à la rétraction ganglionnaire.

Les adénopathies cervicales

Les adénopathies cervicales comportent les mêmes indications.

Adénopathies cervicales
Adénopathies cervicales

Les adénopathies cervicales tardives doivent être soumises à la radiothérapie de façon systématique.

En présence d’une tuberculose oculaire tardive (le plus souvent une iritis) liée à des adénopathies cervicales persistant depuis longtemps — à la condition que ces ganglions ne soient pas secondaires à ds foyers pulmonaires en évolution — il faut avoir recours, de façon systématique, à la radiothérapie ganglionnaire.

Mais il faut éliminer avec soin les cas où l’adénopathie paraît relever d’une infection locale ; il ne faut pas soumettre à la radiothérapie des ganglions liés par exemple à une infection streptocoque ou staphylococcique concomitante ; on irait, l faisant, à un échec total.

Certaines adénopathies cervicales tuberculeuses sont réfractaires à la radiothérapie. Ce sont les abcès froids ganglionnaires.

Il faut évacuer le pus par ponction, dans les heures qui précèdent la séance de radiothérapie.

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