Les artères en queue de vipère

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Les artères deviennent plus brillantes, plus claires : artère toute en reflet.

Les artères en queue de vipère

Au sortir de la papille, on voit les gros troncs artériels s’amenuiser brusquement, eu queue de vipère.

La papille oculaire
La papille oculaire

Des rétrécissements se montrent sur le trajet de l’artère : la colonne sanguine y apparait resserrée, tandis que la paroi, devenue translucide, apparaît épaisse.

Cette construction est due à la prolifération de l’endartère ; elle ne doit pas être prise pour un spasme ; elle demeure telle pendant des années.

Parfois, une artère prend en un endroit, sur un segment, une teinte grisâtre, bleutée : artère en fil d’argent ; on y voit à peine la colonne sanguine ; l’artère ressemble à un tube de verre.

Cet aspect traduit la dégénérescence hyaline de la paroi, que révèle l’examen histologique. La sclérose est évidente ; elle se manifestera plus nettement par la suite.

Dans l’embrasse, il n’y a plus que pour l’artère.

les veines deviennent dilatées et tortueuses

A cette situation, les veines doivent s’adapter. Les signes ophtalmoscopiques le montrent bien : les veines deviennent de plus en plus dilatées et tortueuses.

En amont du croisement artériel, comme un ruisseau obligé de passer sous un pont trop étroit, elles se dilatent, deviennent tortueuses ; elles viennent buter contre l’obstacle.

Elles se dévient en tête de serpent, en crosse ; un halo blanc les borde au niveau du croisement.

Dans la région maculaire, les veines qui irradient vers les gros troncs sont extrêmement tortueuses ; en vrilles de la vigne, en tire-bouchon.

Au cours d’une longue évolution, qui dure des années, des dizaines d’années, des modifications de détail se montrent dans l’image ophtalmoscopique, d’un examen à l’autre.

Des signes nouveaux apparaissent, que l’on pourrait prendre pour des complications et qui ne sont en réalité que le témoignage d’un lent travail des vaisseaux pour s’adapter à leur situation difficile.

Au niveau des croisements artério-veineux surtout, la situation se complique : l’artère est devenues plus claire, plus brillante, parfois en fil d’argent à l’endroit où elle surcroise la veine.

Un halo blanc

Un halo blanc entoure artère et veine ; il traduit la sclérose du tissu conjonctif, ou peut être la prolifération gliale, de la gaine périvasculaire.

En amont du du croisement, la veine est accompagnée d’un halo blanc, d’apparence inflammatoire ; des hémorragies striées apparaissent au voisinage de la veine dilatée et sombre.

Ces signes, se manifestent au niveau des croisements, sur les gros troncs, peuvent être annonciateurs d’une thrombose veineuse.

S’ils apparaissent au niveau des croisements de vaisseaux plus petits, à la périphérie de la rétine, ces signes sont bien la manifestation d’une gêne circulatoire, mais ils ne vont jamais jusqu’à la thrombose ; ce sont des thromboses en miniature.

Souvent, en plusieurs endroits de la périphérie, au voisinage de chaque croisement artério-veineux, on voit ainsi des hémorragies striées, entremêlées d’exsudats.

En pareil cas, le tableau ophtalmoscopique, caracatérisé par l’ensemble des signes d’artério-sclérose, auxquels s’ajoutent de toutes parts des hémorragies et des exsudats, est tel qu’il mérite le nom de rétinopathie artério-sclérotique que propose Foster Moore pour le désigner.

Les exsudats
Les exsudats

Il n’y a ni œdème de la papille, ni œdème rétinien notable. Il ne faut pas confondre ce tableau purement vasculaire avec le tableau de la rétinopathie néphritique.

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