L’apparition de complications d’ordre vasculaire

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L’artério-sclérose rétinienne est aggravée par l’apparition de complications d’ordre vasculaire.

L’apparition de complications d’ordre vasculaire

Sur la rétine, dont les artères sont sclérosées et dont les veines, de tous côtés, témoignent de la gêne apportée à la circulation de retour, des complications d’ordre vasculaire ne manquent pas d’apparaître.

Il est possible que ces complications soient inhérentes à la structures même de la rétine et qu’elles soient effectivement limitées à la rétine.

En présence de ce tableau de sclérose artériolaire compliqué d’hémorragies, compliqué parfois de trouble ischémique, nous pouvons cependant nous représenter que dans les organes à vascularisation de type terminal, comme le cerveau et le rein de accidents analogues peuvent survenir, du fait de la sclérose artériolaire.

Nous en avons rarement la confirmation anatomique ; mais bien souvent, en clinique, une hémorragie méningée ou cérébrale, un infarctus du rein se manifestent cliniquement au moment même ou l’ophtalmologiste, de son côté, observe au fond d’œil une thrombose de la veine centrale, une oblitération de l’artère centrale de la rétine. Le rapprochement s’impose.

La thrombose de la veine centrale de la rétine

La thrombose de la veine centrale de la rétine et de ses branches est la complication la plus habituelle.

Elle est due à la gêne mécanique apportée au retour du sang veineux par la compression exercée par l’artère aux lieux de croisement.

A cette gêne mécanique se surajoute la sclérose de la gaine conjonctive qui enveloppe les vaisseaux et, dans bien des cas, l’endophlébite qui résulte de phénomènes inflammatoires atténués.

La thrombose subit l’évolution qui a été décrite plus haut.

L’obstruction de l’artère centrale de la rétine

L’obstruction de l’artère centrale de la rétine. C’est un accident relativement rare. Elle peut se manifester sur l’un œil, puis sur l’autre.

Obstruction de l'artère centrale de la rétine
Obstruction de l’artère centrale de la rétine

On peut observer le tableau de l’oblitération de l’artère centrale ou celui d’une branche supérieure ou inférieure.

Les spasmes de l’artère centrale

Les spasmes de l’artère centrale ou d’une branche sont relativement rares chez les hypertendus.

Rétinite néphrétique

L’artério-sclérose rétinienne se trouve compliquée par l’apparition de signes qui traduisent un trouble de la fonction rénale. Rétinite néphrétique.

Tandis que des complications vasculaires se manifestent sur la rétine, il est permis de penser que des altérations analogues peuvent se passer dans le rein, du fait de la sclérose artériolaire et l’on peut se représenter que de petits infarctus viennent inonder de sang le parenchyme rénal.

Une rétinopathie néphrétique

Avant même que le trouble de la fonction rénale se manifeste cliniquement, il apporte, dans l’image ophtalmoscopique, des modifications caractéristiques.

Jusque-là, les signes étaient uniquement ceux d’une rétinopathie vasculaire. Sous l’influence d’un facteur toxique surajouté, apparaissent les signes d’une rétinopathie néphrétique.

Comme le dit Volhard, si la maladie hypertensive apparaît de bonne heure, vers 40 ou 50 ans, une élévation de la tension diastolique se manifeste assez rapidement et une rétinite angio-spastique peut apparaître, témoignant que le facteur hématogène chimique caractéristique de l’hypertension pâle s’est surajouté.

Ces signes apparaissent en effet, le plus souvent, chez des hypertendus encore jeunes.

Le rétrécissement des artères

Le signe annonciateur est le rétrécissement des artères. Jusque-là pleines et de calibre régulier, elles deviennent irrégulières de calibre et fusiformes, ou bien, tout en restant de calibre régulier, elles deviennent minces, uniformément resserrées. Le rétrécissement des artères est un signe fâcheux.

L’œdème rétinien péripapillaire

Bientôt se manifeste un autre signe d’une très grande importance : l’œdème rétinien péripapillaire.

Un trouble œdémateux s’installe autour de la papille et s’étend pôle postérieur. De fines stries hémorragiques irradient de la papille dans l’œdème.

œdème papillaire
œdème papillaire

La tension de l’artère centrale est en général très élevée, à 100, 120 et même 140.

Bientôt s’installe, avec l’œdème de la papille, et les exsudats qui annoncent l’image stellaire, le tableau de la rétinite néphrétique, dite albuminurique.

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