Altérations de la choroïde avec d’autre syphilis

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La syphilis congénitale est incontestablement la cause la plus habituelle des choroïdites que l’on observe dans le jeune âge.

Dans un premier type, décrit Sidler-Huguennin, l’aspect du fond d’œil est caractérisé par la présence, dans la région équatoriale, sur un fond légèrement grisâtre, mine de plomb, de fines mouchetures d’un jaune chamois, entremêlées de points pigmentés.

Cet aspect prédomine à la périphérie où les foyers sont plus étendus, mais les foyers peuvent s’observer jusqu’au voisinage de la papille.

L’atrophie diffuse de la choroïde

Dans d’autres cas, on peut observer, comme variante de ce type, sur un fond d’œil dépigmenté du fait de l’atrophie diffuse de la choroïde, de petites taches irrégulières de pigment brunâtre, dispersées, comme émigrées dans les couches superficielles de la rétine.

Le champ de la rétine apparaît ainsi les couches de tabac à priser.

Le champ de rétine

La rétine
La rétine

On peut observer encore, sur un champ de rétine marbré, rappelant l’aspect muscade du foie cardiaque, des points noirs denses entourés d’une auréole jaune chamois ; c’est l’aspect en cible de tir décrit par Silex.

Ce sont là les stigmates rudimentaires considérés par Antonelli comme caractéristiques de la syphilis congénitale. Ils peuvent s’observer chez de très enfants, des l’âge de 2 ans. Ils sont indélébiles et ne se modifient pas au cours des années.

Il convient cependant d’être réservé sur leur interprétation. Ils s’observent en effet comme reliquat de toute atteinte légère de la choroïde, survenue dans la jeune âge.

C’est ainsi que les mêmes aspects s’observent à la suite des choroïdites que nous observons actuellement dans les formes milliaire de tuberculose traitées la streptomycine.

D’autre part, les mêmes aspects s’observent dans la région équatoriale, dans certaines formes de dégénérescence pigmentaire, en particulier dans la forme maculaire à laquelle une dégénérescence équatoriale discrète est parfois associée.

Ces stigmates ne sont donc pas pathognomoniques de la syphilis congénitale.

Dans le deuxième type de Sidler-Huguenin, des foyers de choroïdite bien caractérisés sont disposés en corymbes dans la région périphérique.

Les foyers sont de dimensions inégales : larges foyers blancs à la périphérie, petits foyers discrets au voisinage du pôle postérieur.

Ces foyers peuvent se pigmenter davantage par la suite. Cette forme de choroïdite, souvent associée à la kératite interstitielle, est caractéristique de la syphilis congénitale.

Un troisième type, décrit par Sidler-Huguenin, est caractérisé par sa ressemblance avec la rétinine pigmentaire. Sur un fond terne, ardoisé, sont disséminée ou groupées des taches pigmentaires à contours dentelés.

La rétinine pigmentaire-vision
La rétinine pigmentaire-vision

Les aspects ophtalmoscopiques de la choroïdite

En réalité, les aspects ophtalmoscopiques de la choroïdite en relation avec la syphilis congénitale sont infiniment plus variés que pourrait le laisser croire cet essai de classification.

C’est ainsi qu’on peut observer, associés à la kératite interstitielle, et par conséquent de nature syphilitique indiscutable, aussi bien des foyers de choroïdite maculaire, des foyers disposés au pourtour de la papille, de larges plages atrophiques éparses à la périphérie et, plus souvent encore, de vastes plages atrophiques couvertes de pigment émietté, disposées circulairement dans la région équatoriale.

D’après nos observations personnelles, ce qui caractérise le mieux les formes de choroïdite relevant de la syphilis congénitale, ce sont les lésions vasculaires associées : artérite syphilitique, périphébite syphilitique, que l’on observe assez fréquemment.

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