La plage atrophique de choroïdite

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Dès lors, l’aspect est à peu près définitif. Il va se modifier cependant, de façon insensible, au cours des mois et même des années qui suivent.

Stade de cicatrisation

Un tableau caractéristique est alors définitivement installé. La papille est redevenue normale. Les vaisseaux de la rétine passent inchargés devant les plages atrophique de la choroïde.

Sur tout le fond d’œil, débordant en avant la région équatorial, les plages atrophiques sont disséminés. Leur aspect varie suivant l’étendue en surface et la profondeur des désordres.

Les unes sont des plages circulaires larges, à fond blanc lumineux, traversées de vaisseaux espacés, d’un rose pâle ; elles sont le reliquat d’un foyer dense, profond. Le fond lumineux est constitué par la sclérotique mise à nu.

Les vaisseaux sont des vaisseaux choroïdiens ; les uns, où le sang circule, sont d’un rose vif ; d’autres sont bordés d’un halo blanc, reliquat de péri-vasculite inflammatoire ; d’autres, représentés par un tractus blanc, sont des vaisseaux oblitérés.

Plage atrophique de choroïdite disséminée

Du pigment est accumulé autour des vaisseaux ou dispersé dans leur intervalle, ou accumulé sur les bords de la plage atrophique.

plages atrophique de la choroïde
plages atrophique de la choroïde

D’autres plages plus petites, circulaires, sont d’un blanc tendineux plus opaque. Ce n’est pas la sclérotique que l’on voit, mais un tissu fibreux de cicatrice. D’autres plages sont bordées d’un croissant pigmenté.

D’autres taches circulaires sont d’un noir intense uniforme, rappelant la coupe d’une truffe. C’est que le pigment s’est accumulé au-devant de la plage atrophique.

Parfois même, le pigment a émigré dans les couches superficielles de la rétine jusque dans le plan des vaisseaux de la rétine.

Quelques plages encore se montrent comme une simple tache jaune chamois et sont dépourvues de pigment ou cernées simplement d’un halo gris fumeux.

C’est que la lésion a été plus superficielle, limitée à la chorio-capillaire l’inflammation a simplement léché la choroïde.

Enfin, des plages à contours diffus se perdent insensiblement dans le fond de l’œil normal. Ce sont des plages d’atrophie diffuse de la choroïde.

Tout autour de la région maculaire, le fond d’œil a pris une teinte ardoisée, terne. Dans cette aire atrophique, le pigment est émietté ou condensé en masses sombres irrégulières.

La rétine
La rétine

En présence d’un telle image du fond d’œil, on s’attendrait à trouver un trouble visuel considérable. On est au contraire surpris de constater que la vision est voisine de la normale, dans les cas du moins où la macula a été épargnée. Parfois cependant, il persiste un trouble important de la vision centrale.

Mode d’évolution

La choroïdite disséminée, unilatérale au début, devient le plus bilatérale à l’occasion d’une poussée nouvelle. L’évolution est en effet caractérisée par la tendance aux récidives.

Une choroïdite disséminée peut, dès le début, évoluer par poussées successives, subintrantes, à intervalles de quelques semaines ou de quelques mois. A côté des foyers anciens en voie d’atrophie, on observe alors de nouveaux boutons de chroïdite.

Le plus souvent cependant, les poussées sont séparées par des intervalles de plusieurs années et le second œil peut être atteint 10 ans après le premier.

Souvent, après quelques années, une irido-cyclyte s’installe et à partie de ce moment, chaque poussée de choroïdite s’accompagne d’une poussée nouvelle d’irido-cyclite.

Cette évolution par poussées successives n’est cependant pas fatale. Un malade peut très bien ne présenter, au cours de sa vie, qu’une atteinte de choroïdite.

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