La choroïdite disséminée

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La choroïdite disséminée est la forme la plus habituellement observée.

Décrite par Jacobson, par Förster comme le type de la choroïdite syphilitique de l’adulte, elle est, tout aussi souvent, de nature tuberculeuse.

Elle se manifeste, pour la première fois, chez un adulte jeune. D’abord unilatérale, elle devient le plus souvent bilatérale au cours de nouvelles poussées.

Stade de début : le trouble du vitré

Symptômes fonctionnels

L’attention peut être attirée par une douleur localisée à l’œil nu lui-même. Cette douleur pongitive est un signe de grands valeur ; elle fait cependant le plus souvent défaut.

Le trouble visuel n’est important que si la région maculaire est intéressée ; la vision peut alors tomber à 1/10. Le plus souvent, le trouble visuel est en relation avec les altérations des couches sensibles de la rétine.

Le trouble visuel
Le trouble visuel

Le malade se plaint de vives impressions lumineuses perçu dans l’obscurité. Il voit les objets déformés, plus petits que nature ou plus grands.

Le plus souvent un voile, un brouillard s’est installé devant l’œil ; il est en rapport avec le trouble du vitré.

Signes physiques

L’œil est en apparence absolument normal ; il n’y a pas la moindre rougeur. Le tonus oculaire est à peine diminué.

L’examen à la lampe à fente du segment antérieur ne révèle le plus souvent aucun signe.

Seul l’examen du fond d’œil met en présence des lésion. Le fond d’œil est vu flou. La papille et les vaisseaux qui en partent semblent voilés.

Le trouble est plus accusé dans la région du pôle postérieur ; à le périphérie, les vaisseaux apparaissent plus net.

Ce flou est dû à la présence d’un trouble finement pointillé du vitré postérieur ; il est mieux observable avec un verre convexe de 10.

A travers ce voile, la papille apparaît hyperhémiée, d’un rose cuivré comme le soleil levant à travers le brouillards.

Tout autour de la papille, la rétine apparaît œdémateuse, trouble, grisâtre, comme soulevée, décollée par un exsudat sous-rétinien.

Période d’état-Le bouton de choroïdite

Après quelques jours, lorsque le trouble du vitré s’est un peu dissipé, le fond d’œil est mieux visible.

Le corps vitré
Le corps vitré

Dans le trouble œdémateux qui entoure la papille hyperhémie, on entrevoit de nombreux nodules blanchâtres : ce sont les boutons de choroïdite.

Ce sont des nodules saillants, au-devant desquels les vaisseaux de la rétine sont soulevés. Ils sont de dimensions relativement identiques.

Quelques-uns confluent en un foyer plus large à contour festonné. Le bouton de choroïdite est d’un blanc cotonneux ; son bord est extrêmement flou.

La région maculaire peut être indemne. Elle est le plus souvent intéressée ; elle apparaît alors plus trouble, plus grisâtre que le reste du fond d’œil, souvent de coloration cuivrée ou echymotique. On dirait un décollement trouble de la région maculaire.

Après 1 semaine ou 2, les détails se précisent. Les boutons de choroïdite apparaissent mieux circonscrits ; ce sont des nodules encore saillants, blanchâtres, cotonneux ; mais le bord se précise ; les vaisseaux de la rétine sont moins soulevés.

Tout le fond d’œil, jusqu’à l’équateur, est ainsi couvert de boutons isolés ou agglomérés. Quelques-uns parmi eux apparaissent comme étant de date plus ancienne ; ils sont déjà moins saillants, leur contour centre de la plage ou se dépose sur les bords.

La région maculaire, dans les cas où elle est intéressée, demeure plus trouble, plus grisâtre, à reflets cuivrés.

Dans ce trouble, souvent très étendu, se dessinent des craquelures plus claires, qui donnent à la région maculaire l’aspect mosaïqué, cloisonné, des porcelaines de Chine.

Cet aspect est dû aux craquelures, aux vergetures de la lame vitrée qui, par la suite, va apparaître brisée, émiettée à la surface du foyer choroïdien.
Peu à peu, au cours des semaines suivantes, on voit les boutons s’affaisser.

Au niveau de chacun, une plage atrophique s’installe, à contour festonné, irrégulier, polycyclique dans les endroits où plusieurs boutons ont conflué.

Le pigment ; d’abord diffusément semé, s’accumule sur les bords qu’il souligne, ou se ramasse au centre. Les vaisseaux de la rétine ont retrouvé leur ordonnance normale ; ils passent inchangés au-devant de la plage atrophique de la choroïde.

1 COMMENTAIRE

  1. CHENAIS

    Bonjour,
    Désolée de vous importuner : j’ai bien compris que ce site était destiné aux ophtalmologistes professionnel. Je ne le suis pas mais peut-être pouvez-vous me renseigner.
    Je ne pensais pas que l’ophtalmologie était aussi poussée aujourd’hui.
    Voici ma question : un petit amas blanc s’est installé sur le côté de mon iris, au bord (côté nez), de mon oeil droit, il y a 2 ans. Un autre s’est installé de la même façon sur mon oeil gauche il y a quelques mois.
    J’habite dans la Drôme et ai parfois la possibilité d’aller sur Nantes (j’ai pris connaissance de la Clinique ophtalmologique Sourdille).
    – Pouvez-vous m’indiquer à quel spécialité de l’ophtalmologie, mon affection correspond-t-elle?
    – Est-ce que toutes les cliniques ophtalmologiques proposent un examen complet (avec notamment un ophtalmoscope) ?
    – Est-ce qu’un examen complet coûte cher?
    Je n’ai encore jamais consulter de peur qu’on me propose d’emblée la chirurgie laser sans aller chercher la cause (pour moi : ces amas sont le symptôme d’un dysfonctionnement dans mon corps mais où?).
    – Pouvez-vous m’orienter?
    Bien cordialement,
    Mlle Chénais
    PS : votre site est très intéressant !

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