Affections du sac lacrymal

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L’affections du sac lacrymal. Dacryocystite n’est plus seulement la stagnation des larmes dans le sac, en relation avec l’atrésie des voies lacrymales.

L’infection secondaire du sac, apportée par les larmes avec le poussières, par les doigts ou par un cathétérisme intempestif, aboutit à l’inflammation de la muqueuse du sac, qui caractérise la dacryocystite.

Suivant la virulence de l’infection, l’inflammation du sac se traduit sous des formes anatomo-cliniques différentes :

Dacryocystite chronique

Elle se manifeste par une distension modérée du sac : la voussure lacrymale. Une tuméfaction circonscrite occupe la région du sac, apparente au-dessus du tendon de l’orbiculaire qui la bride.

Dacryocystite
Dacryocystite

Si la tuméfaction est plus volumineuse, le tendon est refoulé en avant, entraînant la saillie de l’angle interne de l’œil.

La présence sur cette voussure, avec la pulpe du doigt, n’est pas douloureuse ; elle fait sortir, par les points lacrymaux, un liquide abondant, glaireux, muqueux, muco-purulent, parfois franchement purulent.

En même temps, si l’atrésie du collet est incomplète, une partie du liquide se vide par le nez.

La dacryocystite chronique, dans le cas de blennorrhée, peut s’accompagner d’une conjonctive intense de l’angle interne et de blépharite. Elle peut être latente et ne se manifester que par le larmoiement ou par une légère conjonctive angulaire.

La pression sur le sac fait peine refluer un peu de liquide mêlé de flocons fibrineux, mais le lavage du sac provoque le reflux, par le canalicule supérieur, de glaires troubles.

Cette forme latente de dacryocystite, parce qu’elle est facilement méconnue, est particulièrement dangereuse, en ce qu’elle fait la gravité d’un ulcère à pneumocoques de la cornée, en ce qu’elle est l’origine d’accidents infectieux, à l’occasion d’une opération de cataracte.

Le sac atteint de dacryocystite chronique présente des altérations anatomiques variées, suivant l’ancienneté du processus.

Le sac est en général peu dilaté, parfois atrophique, facilement clivable de sa loge. La paroi est épaisse ; la muqueuse, à l’ouverture, apparaît tomenteuse, grisâtre ou rougeâtre, fraisée, villeuse ; la cavité peut être occupée par un granulome.

Le canal lacrymo-nasal épaissi, atrésié das toute son étendue, n’est cependant pas oblitéré. L’examen histologique montre surtout un épaississement pas oblitéré, infiltré de cellules inflammatoires et un processus de sclérose péri-vasculaire.

L’évolution est essentiellement chronique. La suppuration persiste pendant des années.

Le malade s’accommode de son infirmité, malgré la conjonctivite et la blépharite qu’elle entraine, accompagnée d’ectropion de la paupière inférieure et d’eczéma des téguments voisins, jusqu’au jour où souvient une complication inflammatoire aiguë : phlegmon du sac ou ulcère de la cornée à hypopyon.

Hypopyon
Hypopyon

Mucocèle enkystée

Elle se manifeste cliniquement par une tumeur circonscrite, ovoïde, qui soulève le tendon de l’orbiculaire. Elle transparaît sous les téguments avec une teinte bleuâtre.

La pression, indolore, ne provoque pas de reflux et ne fait pas disparaître la tumeur. Le larmoiement est minime et il n’y a pas de conjonctive.

La tumeur persiste ainsi indéfiniment, ne provoquant à peu près aucune gêne.

Le diagnostic est facile. Le refoulement en avant du canthus un terne est le signe qui permet de distinguer la mucocèle d’un kyste sébacé de la région.

A la mucocèle enkystée correspondant des altération anatomiques particulières. Le sac distendu, isolé à la fois de la conjonctive par atrésie du canalicule et de la voie d’excrétion inférieure par atrésie du canal, est exclu.

Sa paroi est amincie, transparente. Le contenu est filant, huileux, jaune verdâtre. Les altérations anatomiques correspondent à une inflammation très atténuée.

La muqueuse est lisse ; l’épithélium a subi une métaplasie qui se traduit par l’abondance des cellules caliciformes.

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