Valeur sémiologique de l’atrophie optique

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L’atrophie est un signe de grande valeur. La constater amène à envisager la nature de l’affection qui l’a provoquée, à faire le diagnostic de l’étiologie.

Atrophie secondaire de la papille

Elle apparaît comme le reliquat probable d’une papillite.

La présence au fond d’œil, dans certains cas, de lésions de choroïdite, donne l’explication de l’atrophie optique.

Fond d'œil
Fond d’œil

L’étiologie syphilitique doit être envisagée en premier lieu, surtout si un halo inflammatoire persiste le long des artères.

L’angiopathie syphilitique de la rétine, qui appartient aussi bien à la syphilis congénitale qu’à la syphilis acquise, laisse comme reliquat une atrophie de la papille, souvent complète ; les artères et les veines, jusqu’à la périphérie, sont cernée d’un halo inflammatoire.

Une méningite gommeuse syphilitique de la base peut être ne cause.

Le plus souvent, l’étude des commémoratifs apporte la notion d’une affection grave à virus neurotrope, d’une méningite, d’une maladie infectieuse :

  • fièvre typhoïde
  • grippe
  • érysipèle
  • oreillons, au cours de laquelle un grave trouble visuel est apparu

Elle apparaît comme le reliquat probable d’un œdème de la papille. Le malade vient d’être opéré d’une tumeur cérébrale.

La question du diagnostic est ainsi jugée et l’on assiste à l’évolution vers l’atrophie, d’une stase papillaire.

Sinon, il faut rechercher avec soin les signes d’une tumeur cérébrale. Trop souvent, le malade est déjà aveugle, par suite d’une tumeur de la région chiasmatique restée méconnue.

Mais lorsque le malade a conservé un peu de vision, la constatation d’une atrophie optique par œdème est l’occasion de dépister une tumeur cérébrale encore opérable.

C’est alors qu’un examen attentif du champ visuel permettra parfois de mettre en évidence, du côté encore voyant, une hémianopsie temporale qui signe le diagnostic.

Le diagnostic est pourtant délicat, dans les cas où l’atrophie est accompagnée d’œdème de la papille.

Il importe alors de déterminer s’il s’agit d’une atrophie primitive par compression directe, avec œdème secondaire ou s’il s’agit d’une atrophie post-œdémateuse.

L’interrogative, mené avec soin, établira, en faveur de l’atrophie primitive, la notion que le trouble visuel, apparu rapidement et progressivement, existe depuis longtemps déjà.

Atrophie primitive de la papille

Dans les cas où elle est associée à des altérations du fond d’œil, le diagnostic étiologique est facile.

L’atrophie optique fait partie du tableau de la rétinite pigmentaire. C’est une atrophie de teinte cireuse uniforme ; les vaisseaux sont grêles ; les dépôts pigmentés confirment le diagnostic.

La rétinite pigmentaire-vision en tunnel
La rétinite pigmentaire-vision en tunnel

Une atrophie du secteur temporal de la papille accompagne souvent une dégénérescence héréditaire de la macula.

Dans d’autres cas, dits d’atrophie vasculaire, ce sont les lésions vasculaires associées qui assurent le diagnostic :

Une atrophie optique avec aspect filiforme des vaisseaux peut être le reliquat d’une embolie de l’artère centrale de la rétine.

Si l’image ophtalmoscopique est compliquée par la présence d’un voile de rétinite proliférante, c’est qu’il s’est agi d’une embolie septique.

Si l’atrophie est limitée à la moitié supérieure ou à la moitié inférieure de la papille, il s’agit d’une embolie limitée à la branche supérieure ou inférieure de l’artère centrale.

L’artère est grêle par comparaison à l’autre branche épargnée. Le champ visuel montre, correspondant à la lésion, une hémianopsie inférieure ou supérieure.

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