Autres types de conjonctivites gonococcique

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Il existe différent type de conjonctivite gonococcique. Nous allons évoquer deux de ces affections.

Conjonctivite gonococcique des fillettes

Elle n’est pas très rare. Elle s’observe, accompagnée de vulvo-vaginite, chez les fillettes âgées de 2 à 12 ans. La fillette est infectée le plus souvent dans le lit de sa mère ou de sa grande soeur, ou encore par les linges ou les éponges de toilette.

Des épidémies sont observées dans les écoles, attribuées, peut-être à tort, au banc d’école . L’affection est souvent unilatérale.

Le tableau clinique est celui de l’ophtalmie purulente du nouveau-né, cependant atténué. les complications cornéennes sont rares. Le traitement ne diffère pas de celui de la conjonctivite de l’adulte.

La conjonctivite gonococcique métastatique

Il existe une conjonctivite gonococcique dite « métastatique », en relation avec l’infection générale à gonocoques; Elle est rarement observée. Les hommes sont plus souvent atteints.

La conjonctivite peut être la manifestation initiale de l’infection générale ; plus souvent elle apparaît en même temps que des manifestations articulaires. La sécrétion urétrale, si elle existait, se tarit lorsque la conjonctivite apparaît;

La conjonctivite se manifeste sous des formes cliniques variées :

  • elle peut se présenter sous le tableau clinique de l’ophtalmie métastatique, associée à une iritis, à une irido-choroïdite métastatique ; elle fait alors partie du tableau d’ensemble décrit par Brandes, en 1850, sous le nom d' »ophtalmie rhumatismale gonococcique »
  • le tableau clinique le plus caractéristique, décrit par Heerfordt sous le nom de « subconjonctivites epibulbaris gonorroïca », consiste en une hyperhémie intense des vaisseaux superficiels et profonds, avec oedème périphobie

Il rappelle le tableau de l’épisclérite ou de la sclérite. Des phlyctènes, ou plutôt de petites vésicules, occupent le limbe ou la conjonctive au voisinage du limbe.

La cornée participe parfois a processus, sous forme de kératine éruptivie, avec efflorescence de vésicules, analogues à celles de l’herpès, ou même sous forme d’une infiltration profonde qui simule une kératite parenchymateuse.

L’évolution est extrêmement variable. Le plus souvent, la poussée de conjonctive ne dure que quelques jours. Mais le récidives sont fréquentes ; elles correspondent le plus souvent à un réveil de l’inflammation urétrale, accompagné de manifestation articulaires.

La pathogènie de cette conjonctive est discutée. La conjonctive est elle due au gonocoque lui-même ou à ses toxines ?

Il semble bien qu’il s’agisse effectivement d’une métastase. Le gonocoque a été mis en évidence par Morax dans le tissu sous-conjonctival où prédominent les lésions.

Il s’agirait en somme d’une ophtalmie métastatique à gonocoques se manifestant sous une forme atténuée. Le diagnostic pourrait être discuté avec l’épisclérite périodique fugace. Le traitement est celui de l’infection générale à gonocoques.

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