Il y a bien entendu des traitements général, local et étiologique des choroïdites.
Traitement général
Lors de la première atteinte de choroïdite aiguë et de même à l’occasion d’un poussée aiguë, le malade doit immédiatement interrompre le travail.
Il doit être mis au repos aussi absolu que possible, dans une chambre peu éclairée et soumis à une cure de sudation.
En attendant que l’étiologie soit élucidée, la médication anti-infectieuse est mise en jeu :
- sulfamides
- pénicilline
Traitement local
Il est bon d’avoir recours à la thérapeutique sous-conjonctivale. On s’en tient actuellement aux injections d’une solution de cyanure de mercure à 1/3000, ou de chlorure de sodium, l’injection étant poussée loin, jusqu’en arrière de l’équateur, dans la capsule de Tenon.
Les injections provoquent en général une douleur assez vive, que l’on peut calmer par des pansements humides chauds appliqués sur l’œil.
Dans le même temps, on se préoccupe de déceler l’étiologie.
Traitement étiologique
Le traitement doit avant tout s’adresser à la maladie en cause. Si la syphilis est avérée, le traitement est institué à la fois par injections intre-veneuses de cyanure de mercure et injections intra-musculaires de muthanol.
Si l’étiologie tuberculeuse est confirmée, on a recours à la streptomycine, s’il s’agit d’une première atteinte grave.
S’il s’agit d’une poussée aiguë de récidive, on peut avoir recours au traitement de Charpy, à la radiothérapie thoracique.
La tuberculine ne doit être employée qu’avec prudence. L’antigène méthylique n’est utilisé que plus tard, comme traitement d’entretien.
Toute infection focale doit être immédiatement traitée de façon aussi radicale que possible.
Si des manifestations rhumatismales sont associées à la poussée de choroïdite, le salicylate de soude doit être employé à hautes doses. La cortisone semble donner d’excellents résultats.
Dans les cas très fréquents où l’étiologie n’est pas élucidée, il est bon d’avoir recours, même dans les cas où les réactions sérologiques sont négatives, aux injections intra-veneuses de cyanure de mercure.
Une fois la poussée aiguë de choroïdite terminée, lorsque, après quelques mois, les foyers de choroïdite ont fait place à des plages atrophiques, le malade doit être prévenu de l’éventualilté de récidives possibles, même à longue échéance, et maintenu sous une surveillance à intervalles espacés, mais réguliers.
Il faut s’assurer que le traitement général, qu’il s’agisse de tuberculose ou de syphilis, est régulièrement poursuivi.
La malade soit encore éviter toute fatigue visuelle. Il doit porter des verres teintés, protégeant les yeux contre la vive lumière. Il doit réduire le travail visuel au minimum compatible avec l’exercice de sa profession. Il doit éviter l’alcool et le tabac.
Une cure à l’altitude, s’il s’agit de tuberculose, une cure hydro-minérale, dans le cas de manifestation rhumatismales associées, peut être indiquée.