Le stade aigu de l’encéphalite

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Dans les signes oculaires au cours du stade aigu de l’encéphalite, les signes oculaires sont pour ainsi dire la règle. On les observe dans 85 à 90 %.

Ils font partie de la triade symptomatique :

  • hypersomnie
  • hyperthermie
  • troubles oculaires

Mais ils passent souvent inaperçus, en raison de l’état de somnolence et de torpeur du malade et aussi parce qu’ils sont souvent minimes et transitoires.

Trouble oculaire
Trouble oculaire

Les paralysies des muscles extrinsèque

Dans les paralysies oculaires, les paralysies des muscles extrinsèque. Il ne ‘agit presque jamais de la paralysie bien caractérisée d’un tronc nerveux, comme on l’observe par exemple dans la syphilis mais simplement de troubles moteurs et surtout des voies d’association internucléaires.

La diplopie

La diplopie est le signe fonctionnel qui attire l’attention du malade, lorsqu’il n’est pas trop obnubilé. Souvent elle n’est mise en évidence que par l’examen systématique au verre rouge.

Cette diplopie n’est pas caractéristique de l’atteinte précise d’un muscle. Elle peut être homonyme dans une direction du regard, croisée dans une autre direction ; elle est en quelques sorte paradoxale. Elle est d’ailleurs légère et le plus souvent fugace.

La notion d’un diplopie passagère a une grande importance pour le diagnostic rétrospectif de la maladie ; c’est un symptôme sur le quel il fait interroger le malade.

La paralysie du III

La paralysie du III est le plus fréquente. Le ptosis est le signe le plus habituel surtout dans la forme léthargique de la maladie.

Il traduit ordinairement une atteinte nucléaire. Il est ainsi souvent bilatéral. Il est en général incomplet en disparaît en quelques semaines.

La paralysie du III est rarement totale. Les paralysies de l’encéphalite sont en effet souvent bilatérales, presque toujours parcellaires, dissociées, et d’ailleurs fugaces ; elles sont parfois migratrices.

Du jour au lendemain les signes peuvent changer : tel mouvement qui était impossible un jour devient possible le lendemain ; un autre muscle est atteint.

C’est ainsi qu’on observe, associée au ptosis, la paralysie unilatérale ou bilatérale du droit interne, plus rarement du droit supérieur.

Ce caractère des paralysies traduit bien l’évolution serpigineuse et le caractère diffus des lésions anatomiques.

L’ophtalmoplégie externe totale, parfois bilatérale, est rarement observée.

La paralysie du VI

La paralysie du VI est moins fréquente ; elle est souvent unilatérale, mais souvent aussi bilatérale.

Paralysie du VI
Paralysie du VI

La paralysie du IV est plus rare. Elle est d’ailleurs, elle est d’ailleurs difficile à mettre en évidence ; de ce fait elle est souvent méconnue.

La paralysie nucléaire progressive est exceptionnelle.

Paralysie des mouvements associés des yeux

Elles sont très fréquentes (paralysies du regard, paralysies de fonction). Elles traduisent la diffusion des lésions dans les voies d’association internucléaires ou centres supra-nucléaires. Ce sont surtout des parésies :

Parésie des mouvements de latéralité, parfois associée à une parésie du VI d’un côté.

Parésie des mouvements de verticalité, associée parfois à une parésie de la convergence (syndrome de Parinaud).

Ces parésies des mouvements associés rétrocèdent en général et finissent par disparaître. Elles sont moins fugaces que les paralysies dues à l’atteinte des noyaux.

Parfois même, après une phase de régression, elles demeurent stationnaires.

La paralysie de l’accommodation est un des signes les plus précoces et les plus évidents de la maladie.

La gêne à la lecture peut être le signe révélateur de l’encéphalite. La paralysie est le plus souvent bilatérale ; elle peut être unilatérale et alors passer inaperçue.

Elle est très variable d’intensité, légère ou totale. Elle peut être passagère ; elle est au contraire le plus souvent tenace, durable, parfois définitive.

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