Le réflexe pupillaire à l’état normal

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Dans le réflexe photo-moteur, la pupille se contracte à la lumière et se dilate dans l’obscurité.

On peut se contenter, pour rechercher le réflexe à la lumière, d’examiner le malade à la lumière du jour, atténuée, en couvrant les yeux avec les mains puis en les découvrant successivement.

Mais il faut avoir soin de faire regarder le malade au loin, afin de relâcher l’accommodation et éviter ainsi de provoquer un mouvement associé à l’accommodation-convergence, au lieu d’un réflexe à la lumière.

Il faut avoir soin aussi de cacher l’œil non examiné, pour éviter de provoquer un réflexe consensuel.

 

Réflexe photomoteur
Réflexe photomoteur

Examen délicat

Il est mieux, pour un examen délicat, d’examiner le malade à la chambre noire, la lampe étant placée à son côté et un peu en arrière de lui, et de projeter dans l’œil à examiner un faisceau lumineux, à l’aide d’un miroir concave en ayant soin de regarder au loin e d’examiner les yeux successivement, et isolément.

L’examen à la lampe à fente, à la condition que l’on sache éliminer les causes d’erreur, complète heureusement l’examen.

Il renseigne due la vivacité ou la paresse du réflexe photo-moteur, sur le maintien ou le relâchement rapide de la contraction.

Il révèle les contractions les plus faibles, qui échappent à l’examen direct. Il montre parfois que les contractions sont limitées à un secteur de la pupille.

Trajet de l’arc réflexe

Les cellules visuelles sont le point de départ du réflexe.

Nous ne savons pas encore si ce sont les fibres visuelles elles-mêmes qui conduisent l’excitation (théorie uniciste) ou s’il existe des fibres spécialement destinées à transporter l’excitation lumineuse qui aboutira au mouvement pupillaire ; fibres pupillaires autonomes (théorie dualiste).

Les cas de cécité par atrophie optique, avec cependant persistance d’un réflexe lumineux énergique, sont en faveur de énergique de fibres autonomies.

Fibres visuelles

Quoi qu’il en soit, les  voies pupillaires passent par le chiasma et les bandelettes, comme si elles ne faisaient qu’un avec les fibres visuelles.

Le chiasma
Le chiasma

Elles n’atteignent pas le corps genouillé externe (dont la destruction n’aboutit pas le réflexe).

Elles quittent la bandelette optique en avant du corps genouillé, entrent dans le bras conjonctival antérieur, en avant du tubercule quadrijumeau ; la destruction du tubercule quadrijumeau antérieur n’abolit pas le réflexe.

Les travaux récents de Magoun et Ranson ont apporté une notion nouvelle : arrivées dans la région prétectale, les fibres pupillaires trouvent leur premier relais dans le noyau prétectal groupe circonscrit  de cellules situé à la surface dorsale de la jonction tecto-thalamique.

Les fibres qui en partent (2e neurone), croisant dans la commissure postérieure (et également en avant de l’aqueduc de Sylvius), se portent pour la plupart au noyau d’Edinger-Westphal du côté  opposé, pour une faible part au noyau d’Edinger-Westphal du même côté.

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