L’insuffisance fonctionnelle de convergence est extrêmement fréquente, la paralysie ou parésie de convergence est rare.
Sommaire
La paralysie pure de la convergence
La paralysie pure de la convergence peut se manifester de façon soudaine, par la diplopie, accompagnée de vertige.
En général cependant, la paralysie pure de convergence est ignorée du malade qui ne se plaint d’aucun trouble visuel.
Seul l’examen méthodique révèle une paralysie de la convergence qui peut passer inaperçue. La contraction pupillaire synergique de l’accommodation-convergence est conservée.
Mode d’examen
Lorsqu’on approche des yeux du malade, lui recommandant de le fixer, un objet qu’on rapproche progressivement, droit devant les yeux d’abord, puis un peu vers le bas, puis vers le haut, puis latéralement :
Ou bien la convergence se fait bien mais ne se maintient pas (parésie de la convergence) ;
Ou bien les yeux restent à peu près immobiles (paralysie de la convergence) ; parfois un léger mouvement de convergence est esquissé ; lorsqu’il cesse, l’un des deux yeux se dévie légèrement en dehors, ou bien encore un seul œil effectue le mouvement, l’autre file en divergence.
La convergence doit être examinée, les deux yeux étant découverts, car le mouvement d’adduction, dans le regard latéral, st conservé et ce mouvement serait sollicité par l’approche d’un objet.
Le punctum proximum de convergence
On recherche en second lieu la diplopie et en même temps qu’elle, le punctum proximum de convergence.
Le mieux est de le faire à l’aide d’un point lumineux, tel que celui que donne la lampe d’un diaphanoscope. On approche la lampe à 2 m, puis à 1 m, à 50 cm, à 25 cm.
A un moment donné, la diplopie croisée apparaît. La distance à laquelle elle apparaît mesure la distance du punctum proximum.
L’écart des image ne varie pas dans les mouvements de latéralité (ce qui distingue la paralysie de convergence de la paralysie bilatérale des VI).
L’écart se modifie dans le regard en haut, où la parésie de convergence est plus facilement mise en évidence.
On dit qu’il y a paralysie de la convergence lorsque le punctum proximum est à 1 m. On dit qu’il y a parésie lorsqu’il est à 30 cm.
Paralysie de convergence associée à la paralysie de l’accommodation
Il y a alors impossibilité de converger, avec diplopie croise et aussi paralysie de l’accommodation sans mydriase.
La réaction pupillaire à l’accommodation-convergence est supprimée, tandis que le réflexe à la lumière persiste.
L’existence de cette dorme est contestée. Avant de conclure, en effet, à l’association d’une paralysie de l’accommodation, il faut étudier d’abord la réfraction du sujet puis s’assurer que le malade n’a pas absorbé, par injection ou par voie buccale, un médicament sédatif habituellement employé dans les états post-encéphalitiques susceptible d’agir sur l’accommodation.