Lorsqu’un microbe pénètre dans l’organisme, il y déploie ses propriétés agressives. Parlons donc de la médication anti-infectieuse.
Le microbe se heurte à la résistance de l’organisme.
Il appartient à la thérapeutique de compléter et renforcer les moyens de défense de l’organisme.
Dans la mode d’action de l’agent pathogène.
Pouvoir toxique
Certains microbes, tels que le bacille de Löffler, restent localisés qu lieu d’introduction. Ils déversent dans l’organisme des toxines.
Celles-ci se fixent sur le système nerveux. Ce sont elles qui sont responsables du tableau clinique (paralysie de l’accommodation).
Les toxines possèdent heureusement, à côté de leur pouvoir pathogène, un pouvoir antigène ; elles provoquent la création, par l’organisme atteint, d’anticorps de défense.
L’action nocive de la toxine est ainsi atténuée ; elle devient une anatoxine vaccinante.
Virulence microbenne
La plupart des microbes ont le pouvoir d’envahir l’organisme. C’est l’agent pathogène lui-même qui pullule et diffuse dans les tissus.
Introduit dans l’organisme à la faveur d’une érosion des téguments ou des muqueuses, ou même à travers une muqueuse saine, il pénètre dans la voie lymphatique, puis dans la voie sanguine (parfois directement dans la voie sanguine, comme dans le cas de furoncle).
Le microbe se multiplie dans le sang. A partir du foyer d’inoculation ou du foyer où il s’est localisé, se font, par intermittences, des décharges microbiennes.
L’agent pathogène circule dans le sang où il est décelable par l’hémoculture. Il se fixe dans la lumière d’un capillaire sous forme d’emblos septiques (métastase).
En même temps, le microbe agit par ses toxines sur l’endothélium vasculaire.
Cliniquement, dans un tableau où dominent les phénomènes fébriles et généraux, l’infection évolue de façon aiguë, subaiguë ou chronique.
Le processus évolue vers la guérison, avec ou sans reliquats cicatriciels. Il peut se terminer par la mort.
Lésions visclérales
Celle-ci résulte d’un ensemble de lésions visclérales, de désordres humoraux, où interviennent l’action toxique, les embolies microbiennes, les phénomènes de désintégrations cellulaire.
Ce sont là les processus infectieux, à manifestations cliniques générales évidentes ; ce sont les mieux connus.
L’œil participe souvent à ces processus infectieux, sous la forme classique de l’ophtalmie métastatique.
Mais il existe des processus infectieux torpides, cliniquement latents. Ce sont ceux qui intéressent particulièrement l’ophtalmologiste.
Une lésion oculaire
Une lésion oculaire, cliniquement manifeste, peut être la seule manifestation d’un état infectieux général par ailleurs cliniquement latent.
C’est le cas d’une iritis, d’une choroïdite, qui invite à rechercher, par un examen général minutieux, un foyer infectieux latent.
L’œil est particulièrement sensible à un état infectieux général. C’est un esthésiomètre vis-à-vis de l’infection générale dont il décèle, par son atteinte, les formes les plus torpides.
Comme l’état de l’atmosphère s’inscrit derrière la vitre d’un baromètre mural, l’état infectieux, dans le cas typique de l‘uvéite récidivante à hypopyon, vient s’inscrire dans la chambre antérieure, derrière la cornée transparente, sous forme d’un hypopyon.
Bien plus, l’infection de l ‘œil lui-même peut être cliniquement latente.
Seul un examen systématique au biomicroscope et à l’ohtalmoloscope décèle sous forme de précipités discrets à la face postérieure de la cornée, sous forme d’un trouble à peine sensible du vitré, d’un trouble œdémateux de la rétine, un état infectieux générale latent.