L’ophtalmie métastatique

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Quand l’inflammation diffuse du tractus uvéal apparait.

Uvéite diffuse

Il arrive que les germes infectieux, amenés dans l’œil en même temps par la voie artères ciliaires courtes postérieurs et des artères ciliaires longues postérieures, atteignent le tractus uvéal de façon diffuse, dans tous ses éléments.

On dit alors uvéite diffuse. La rétine elle-même peut être intéressés lorsque les métastases se font en même temps par la voie de l’artère centrale de la rétine. Il y a alors endophtalmite.

Endophtalmite
Endophtalmite

Il en résulte des tableaux pathologiques divers, variable suivant la nature et la virulence de l’agent infectieux. On les groupe sous le terme parfaitement justifié d’ophtalmie métastatique.

Étiologie

La plupart des agents microbiens, souvent les germes pyogènes, peuvent donner lieu à cette dissémination métastatique sur le tractus uvéal.

Le streptocoque

Les infections à streptocoques étaient autrefois les fréquentes (infection puerpérale, accompagnée ou non d’endocardite infectieuse, avortement, septicémies chirurgicales, érysipèle).

Le streptocoque intervient encore souvent comme agent d’infection secondaire (à la suite d’une angine diphtérique, d’une cholécystite, d’un cancer infecté de l’œsophage).

Le streptocoque est souvent à l’origine des uvéites diffuses que nous observons à l’heure actuelle, au cours des staphylococcies (furonculose). Il peut agir comme agent d’infection secondaire (abcès de la prostate, infection urineuse).

Le pneumocoque est l’agent le plus habituel (pneumonie, méningite à pneumocoques). Il intervient comme agent d’infection secondaire, au déclin de maladies infectieuses telles que :

  • fièvre typhoïde
  • rougeole
  • otite moyenne varicelle
  • scarlatine
  • purpura rhumatoïde

Le méningocoque

La localisation oculaire, dans la méningite cérébro-spinale, est due au méningocoque lui-même ; elle n’est pas secondaire à la méningite. Méningite et ophtalmie métastatique sont dues toutes deux à des métastases simultanées.

L’irido-choroïdite peut être la manifestation initiale et parfois la seule manifestation clinique d’une méningococcémie, dont la porte d’entrée est vraisemblablement dans le naso-pharynx.

Formes cliniques de l’ophtalmie métastatique

Les symptômes varient suivant la nature et le degré de virulence de l’agent infectieux. Il en résulte des tableaux pathologiques bien déterminés.

Panophtalmie aiguë suppurée

On observe ce tableau clinique au cours des infections à streptocoques.

L’état générale est ordinairement déjà gravement atteint, du fait de l’infection générale elle-même, lorsque les signes se manifestent d’une localisation oculaire de l’infection.

L’atteinte de l’œil s’annonce par un trouble visuel subit. La vision tombe an quelques heures, au point que le malade ne perçoit même plus la lumière.

Le trouble visuel
Le trouble visuel

Bientôt, s’installent les signes qui traduisent l’inflammation endoculaire :

  • l’œil est douloureux
  • les paupières œdématiées
  • l’injection ciliaire vive
  • le chémois intense.

Dès les premières heures, alors que la cornée est encore transparente et le champ papillaire libre, l’examen du fond d’œil n’est plus possible, parce que le vitré est trouble.

C’est à peine si l’on entrevoit la papille hyperhémiée et les vaisseaux sinueux.

Déjà, un reflet glauque se montre dans le champ pupillaire, derrière le cristallin. Dans des cas exceptionnels, on peut observer un abcès de la choroïde.

Le lendemain, la cornée est trouble. Dans la chambre antérieure, l’humeur aqueuse est sale, un hypopyon se dessine. Le champ pupillaire est bordé de synéchies, couvert d’exsudats.

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