Anesthésie en ophtalmologie

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L’anesthésie générale est rarement indiquée en ophtalmologie. Elle a le grand inconvénient d’entraîner la révulsion du globe vers le haut.

L’anesthésie générale

Elle conserve cependant des indications :

Chez l’enfant

L’anesthésie locale ou régionale n’est guère utilisable chez l’enfant avant l’âge de 6 à 7 ans, en raison de l’émotivité.

Dans bien des cas (abcès sous-périosté de l’orbite) on peut se contenter d’une brève anesthésie au bromure d’éthyle (bréthyle) ou à l’éther, qu’un assistant préparé comme un aide opératoire laisse tomber goutte à goutte sur une compresse de gaze stérile et froissée placée sous le champ opératoire et couvrant le nez et la bouche.

Au besoin, on peut utiliser un masque en fil métallique stérile muni d’une compresse.

Pour une opération de longue durée (strabisme, colobome), l’anesthésie par voie rectale est préférable.

Le colobome
Le colobome

Chez l’adulte

L’anesthésie générale peut être nécessaire dans le cas de glaucome aigu ou pour une opération sur des tissus enflammés (sinusite frontale).

L’anetshésie intra-veneuse à l’évipan sodique, au penthotal, peut être suffisante pour une opération de courte durée.

Sinon, on peut poursuivre l’anesthésie par inhalation, par tube intra-trachéal.

La pré-anesthésie (nargénol, scophédal), réservée à l’adulte, assure un calme absolu. Elle est particulièrement indiquée dans le cas de sinusite frontale, de décollement de la rétine, de strabisme chez l’adulte, et pour les autoplasties importantes.

L’anesthésie locale et l’anesthésie régionale suffisent à la plupart des opérations d’ophtalmologie.

Anesthésie par instillation d’un collyre

Anesthésie par instillation d’un collyre dans le sac conjonctival.

Avant toute opération sur le globe et même sur la paupière, avant le cathétérisme des voies lacrymales, il faut pratiquer l’anesthésie de la cornée par instillation de chlorhydrate de cocaïne à 5 % ‘une goutte instillée à trois reprises, à 1 m d’intervalle).

L’instillation anesthésie la cornée en profondeur et, dans une certaine mesure, l’iris, mais elle n’anesthésie la conjonctive que dur une étroite bande autour de la cornée.

L’anesthésie par instillation suffit aux petites opérations sur le cornée (ablation de corps étranger, cautérisation d’un ulcère de la cornée).

Anesthésie par instillation de collyre
Anesthésie par instillation de collyre

Anesthésie par infiltration sous-conjonctivale

La cocaïne ne doit pas être injectée sous la conjonctive ; elle est réservée aux instillations.

Pour l’infiltration sous-conjonctivale, on utilise une solution de novocaïne à 4 % ou à 2 % suivant la quantité à injecter. L’injection est faite avec une aiguille fine de 4/10e de millimètre de diamètre, longue de 3 cm, à biseau court.

L’injection est faite tangentiellement au globe. On injecte, suivant le cas, 1 ou 2 cm3.

L’anesthésie de la conjonctive ainsi pratiquée permet d’inciser la conjonctive, de pratiquer le recouvrement conjonctival, d’enlever une tumeur de la conjonctive, de traiter un ptérygion.

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