L’inégalité pupillaire présente un intérêt capital dans les manifestations de la syphilis cérébrale.
La syphilis cérébrale
La syphilis méningée
La syphilis méningée peut se manifester de façon précoce, dès le stade secondaire de l’infection.
Pour Dreyfus, l’apparition d’une inégalité pupillaire isolée, coïncidant avec des altérations du liquide céphalo-rachidien, est un avertissement digne de considération car ces signes peuvent être les avant-coureurs d’une affection organique du système nerveux central, qui ne se manifestera qu’après plusieurs années.
D’autre part, la fréquence de la paralysie de la IIIe paire et l’existence de paralysie dissociées, par lésions méningo-raducilaires, suffisent à faire entrevoir l’extrême fréquence du symptôme inégalité pupillaire dans la syphilis méningée.
Mais c’est dans les manifestations tardives de la syphilis cérébrale que l’inégalité pupillaire acquiert une valeur sémiologique de premier plan :
Paralysie générale
Dans la paralysie générale, indépendamment de l’anisocorie qui résulte de la paralysie d’ailleurs fréquente du III, l’inégalité pupillaire est une manifestation très précoce, précédant de plusieurs années l’apparition des troubles psychiques.
On l’observe dans 60% à 75% des cas. Elle peut être latente, décelée par l’épreuve de la mydriase provoquée.
Plus tard, à la période de P. G. confirmée, elle ne fait pour ainsi dire jamais défaut. La mydriase à bascule a été observée.
Le tabes
Dans le tabes, elle est plus rare et, lorsqu’elle existe, l’inégalité pupillaire est souvent précédée par l’apparition du signe d’Argyll-Robertson.
C’est à la période terminale surtout qu’elle se rencontre , lorsque l’aréflexie pupillaire est totale. Sa valeur sémiologique est donc ici moindre que dans la P. G.
D’ailleurs, dans le tabes, c’est le myosis et non la mydriase que l’on observe et le myosis persiste même à la phase de cécité : myosis sympathique, dit myosis spinal, que l’instillation de cocaïne modifie à peine.
Signalons seulement que le syndrome de Cl. Bernard-Horner se rencontre parfois dans le tabes.
S nous rapprochons de ces manifestations de la syphilis cérébrale l’inégalité pupillaire qui révèle de la paralysie du III, en particulier dans les ophtalmoplégies, telle que la polioencéphalite supérieure de Wernicke, au cours de laquelle se développe une ophtalmoplégie rapidement progressive revient à la syphilis dans la pathogénie de l’inégalité pupillaire.
Il faudrait citer encore, parmi les causes de l’inégalité pupillaire, bien d’autres affections su système nerveux. Quelques cependant méritent une mention spéciale :
L’encéphalite épidémique
Dans l’encéphalite épidémique, particulièrement dans la forme léthargique, l’inégalité pupillaire relève le plus souvent d’une atteinte parcellaire du III.
La mydriase est alors associée à la paralysie de l’accommodation. Cependant l’anisocorie, comme signe isolé, est fréquente.
Elle s’observe au stade initial ; elle est également fréquente dans les états secondaires chroniques et se présente alors parfois sous forme du phénomène mydriase à bascule.