Pour l’examen de la sensibilité cornéenne, l’anesthésie de la cornée traduit l’atteinte du trijumeau sur une partie quelconque de sont trajet.
Sommaire
Examen de la sensibilité cornéenne
L’abolition du réflexe cornéen, bien observée chez un sujet obnubilé, est un signe de grande valeur ; il attire l’attention sur une tumeur possible de l’angle ponto-cérébelleux.
Tumeurs de l’angle ponto-cérébelleux.
Ce sont le plus souvent des neurinomes de l’acoustiques, parfois en relation avec la neuro-fibromatose.
Ce sont des tumeurs encapsulés, relativement peu vasculaires. Leur évolution clinique est caractérisée par le mode d’apparition des signes.
Il y a d’abord surdité unilatérale progressive. l’abolition du réflexe cornéen est un signe précoce, traduisant l’atteinte du trijumeau. La névralgie faciale est plus rare,.
Plus tard, se manifestent les signes de parésie des nerfs crâniens : d’abord du trijumeau (engourdissement d’une moitié du visage), puis du facial (inocclusion de la fente palpébrale).
La triade caractéristique est alors réalisé :
- surdité unilatérale
- abolition du réflexe cornéen
- parésie faciale
A ce stade l’instabilité de la marche indique le retentissement sur le cervelet.
Après des années, les paralysies des nerfs crâniens deviennent plus accusées et définitives ; elles s’étendent aux autres nerfs.
Les signes cérébelleux et les signes d’atteinte du tronc cérébral (hémiparésie, hémianisthésie du côté opposé) sont évidents et définitifs.
Enfin se manifestent, avec la céphalée et l’œdème de la papille, les signes d’hypertension intra-crânienne.
Examen des pupilles
Dès ce moment, on observe les pupilles ; on examine les réflexes pupillares. L’état des pupilles est parfois difficiles à interpréter car, du seul fait de l’hypertension ointra-crânienne, les pupilles peuvent être en mydriase ; elles sont souvent inégales.
Si l »hypertension est élevée, les réflexes sont parfois à peu près abolis ; il n’y a rien à en conclure.
Signe d’Argyll Robertson. Par contre, l’abolition isolée du réflexe photo-momteur peut être un signe de tumeur.
Observé à l’état pur, il peut être le signe d’une tumeur de la calotte pédonculaire, de la glande pinéale, du corps calleux.
Associé à une paralysie des mouvements conjugués de verticalité, il a une valeur localisatrice très précise et il est presque toujours associé à l’œdème papillaire (tumeur des tubercules quadrijumeaux, tumeurs de l’épiphyse).
Tous ces examens peuvent être menés très rapidement, sans fatigue pour le malade, pendant qu’il se repose ou qu’il parle. Maintenant, on va pouvoir l’interroger.
Interrogatoire sur les troubles visuels
Le plus souvent, le malade ne se plaint d’aucun trouble visuel. Même, il s’étonne que son médecin l’ait envoyé à l’ophtalmologiste.
Cela ne veut pas dire qu’il n’ait pas une tumeur cérébrale. Le fait que la vision reste bonne est même in excellent signe, si l’on se trouve en présence d’un œdème papillaire ; il confirme qu’il s’agit bien d’un œdème pas stase et non d’un œdème par papillite.
Parfois, le malade accuse une baisse rapide de l’acuité visuelle. Ce peut être un signe important d’une tumeur siégeant au voisinage des voies optiques, dans l’étage antérieure ou moyen du crâne.
Ce signe nous avertit d’examiner avec soin le champ visuel.
Nous nous informons si le malade a des éclipses visuelles. Associées à l’œdème papillaire, elles sont un signe de fâcheux pronostic.
Ce signe indique la souffrance du nerf optique à la phase dangereux de l’hypertension ; il laisse prévoir la cécité prochaine.