Étiologie, valeur sémiologique de la papillite

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La papillite est toujours une signe important, dont l’étiologie doit être recherché avec le plus grand soin.

Inflammation du tractus uvéal

La papillite peut traduire la participations du nerf optique à un processus infectieux qui se passe dans l’œil lui-même.

Une inflammation du tractus uvéal, qu’elle soit d’origine syphilitique ou qu’elle relève d’un état infectieux, s’accompagne souvent de papillite. Le trouble du vitré postérieur est la signature de cette étiologie.

La papillo-rétinite constitue une forme anatomo-clinique de l’ophtalmie sympathique ; elle est la manifestation d’une uvéite sympathique torpide.

Ophtalmie sympathique
Ophtalmie sympathique

Dans certains cas, l’inflammation peut siéger au voisinage immédiat, de la papille ou sur la papille elle-même.

Les processus méningés

Les processus méningés peuvent se propager au nerf optique par l’inflammation des gaines.

La méningite syphilitique

La méningite syphilitique tient la première place dans l’étiologie. Le nerf optique peut être atteint dans les formes acquise et héréditaire de la syphilis, et à toutes les périodes de son évolution.

A la période secondaire de la syphilis acquise, où les réactions méningées sont constantes, la papillite peut se manifester, unilatérale ou bilatérale, accompagnée de vives céphalés.

Elle apparaît à l’ophtalmoscope sous la forme de papillite simple, avec hyperhémie marquée.

Le trouble visuel peut être minime. Sous l’influence du traitement, la papillite guérit sans laisser de trace.

Méningite gommeuse de la base

Les formes plus graves relèvent d’une méningite gommeuse de la base. Le diagnostic étiologique peut être établi formellement sur les éléments suivants :

La réaction de B. W. dans le sang est positive dans 80 % des cas. L’examen cytologique du liquide céphalo-rachidien révèle une lymphocytose toujours considérable.

La réaction de B.- W. dans le liquide céphalo-rachidien est presque toujours positive.

Le trouble visuel est souvent très important. Le champ visuel est le plus souvent rétréci concrentriquement.

Les déficits en secteur, les déficits hémi-anopsiques sont à mettre sur le compte de la méningite basilaire, que la névrite optique vient compliquer.

Le trouble visuel peut se montrer sous forme de scotome central et revêtir ainsi forme névrite rétrobulbaire.

La névrite optique syphilitique, sous cette forme, est en général sensible au traitement. Elle est susceptible de récidive.

Abandonnée à elle-même, elle aboutit à l’atrophie post-névritique  et, dans les cas où elle est bilatérale, à une baisse de la vision voisine de la cécité.

La névrite optique du tabes

La névrite optique du tabes, pour Pierre Marie et Léri, pour Bourbdier, relèverait probablement d’une méningite optique.

La névrite optique
La névrite optique

Il n’est pas rare, en effet, au début du trouble visuel qui se manifeste dans le tabes, avant l’apparition de l’atrophie, d’observer une papillite discrète, avec hyperhémie de la papille.

Par ailleurs, le rétrécissement du champ visuel, portant d’abord sur les couleurs alors que la voisin centrale reste longtemps conservée, témoigne que les lésions sont situées à la périphérie du tronc nerveux.

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