Embolie d’une branche de l’artère centrale

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Souvent, le tableau de l’embolie est limité à l’une des branches temporales, supérieure ou inférieure, de l’artère centrale.

Le champ visuel

Subitement, le malade devient aveugle dans une moitié inférieure ou supérieure du champ visuel et le vision centrale est très abaissée.

Champ visuel
Champ visuel

Le trouble œdémateux occupe le moitié supérieure ou la moitié inférieure du champ de la rétine, nettement délimité suivant une ligne horizontale, par une bordure d’exsudats poudreux, épargnant en partie la macula.

Le champ opposé de la rétine est à peu près normal ; simplement, un trouble œdémateux léger accompagne les vaisseaux. Le champ visuel est coupé en deux, horizontalement, comme au cordeau.

La vision centrale, d’abord abaissée à 1/20n redevient normale en quelques semaines, la macula étant souvent épargnée. Le trouble œdémateux disparaît bientôt, mais l’artère temporale reste grêle, la rétine terne.

La papille montre une atrophie limitée à la moitié supérieure ou inférieure. La vision reste définitivement perdue dans une moitié du champ visuel.

Artère nasale

Beaucoup plus rarement, l’embolie est limitée à une artère nasale, à une artère sus-maculaire destinée au champ temporel de la rétine ou même à une artère cilio-rétinienne destinée à la macula, auquel cas le trouble visuel est constitué par un scotome central.

Une forme intéressante est donnée par la présentation, dans le tableau de l’embolie de l’artère centrale, d’une artère cilio-rétinienne destinée ) la macula. Seule, la vision centrale est conservé.

Dans le trouble blanchâtre de la rétine, un triangle à base papillaire, correspondant au faisceau papillo-maculaire, tranche par sa teinte rouge, nettement délimitée ; il est occupé par une artère cilio-rétinienne normale.

Étiologie

Le tableau de l’embolie de l’artère centrale peut s’observer chez des sujets de tout âge.

Dans un certain nombre de cas, on peut admettre, avec de Graefe, qu’il s’agit réellement d’un processus embolique.

Une affection mitrale, l’endocardite infectieuse en sont les causes les plus fréquentes. La ligature de la carotide interne, une embolie secondaire à un traumatisme, à une injection de paraffine dans la cloison nasale.

L’embolie septique n’est pas toujours oblitérante. On observe parfois, dans l’endocardite infectieuse, de minuscules foyers d’endothélite qui se traduisent, entouré d’une minuscule suffusion hémorragique.

Par la suite, une ectasie limitée de la paroi artérielle se montre en cet endroit.

Cet aspect est une découverte, à l’occasion d’un examen ophtalmologique demandé par le médecin. Il ne se traduit par aucun signe clinique.

Examen ophtalmologique
Examen ophtalmologique

Dans d’autres cas, il s’agit probablement, comme le prétendaient Haab, Harms, Röhmer, d’un processus de thrombose.

La cause la plus fréquente est l’artério-sclérose ; le tableau clinique est alors souvent précédé, de quelques semaines, par une hémiplégie, accompagnée d’aphasie ; il peut se manifester successivement sur les deux yeux.

Les artérites syphilitiques, l’athérome sont parmi les causes les plus habituelles. La syphilis congénitale doit être soupçonnée chez les sujets jeunes.

1 COMMENTAIRE

  1. David

    Du mal à suivre : j’ai une occlusion d’une branche secondaire de l’artère temporale supérieure gauche… A quoi correspond cette grande tâche noire que je vois pour cet œil gauche en vision centrale mais qui se déplace quand l’œil bouge. Traitement : geltim lp. Je prenais Kardegic 300 mg et pour réponse j’ai eu « pas suffisant » mais rien d’autre de proposé… C’est désespérant de constater

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