Il est bon d’avoir établi, une fois pour toutes, l’acuité visuelle de chaque oeil, avant correction par les verres.
Le degré de myopie étant déterminé par la skiascopie, le sujet, muni de la lunette d’essai, est placé devant l’échelle d’acuité à 5 m de distance.
On place en premier lieu devant l’oeil un verre concave de degré un peu inférieur au degré déterminé par la skiascopie, puis successivement, des verres plus forts, en se rappelant le précepte : « Le verre concave le plus faible qui donne la meilleure acuité corrige exactement la myopie et rend l’oeil emmétrope. »C’est celui-ci qu’il faut prescrire.
On peut faire l’essai de verres plus forts ; ils donnent encore une aussi bonne acuité, parce qu’ils mettent en jeu l’accommodation.
Si on les prescrivait, on risquerait de surcorriger la myopie ; il faut donc revenir au verre concave le plus faible qui donne la meilleure acuité.
Les 2 yeux étant corrigés, munis de leur verre, il est bon de vérifier à la skiascopie que l’oeil est bien devenu emmétrope.
Le cas échéant, il faut corriger l’astigmatisme.
La règle générale est de donner au myope la correction totale.
Elle assure l’harmonie normale entre la convergence et l’accommodation ; la vision est nette pour toute distance.
Telle est la règle théorique générale.
En pratique, il faut encore tenir compte dans la prescription des verres, d’autres facteurs :
- du degré de myopie
- forte
- moyenne
- légère
- de l’âge du sujet et de son accommodation
- de sa vie professionnelle et des habitudes prises
Il n’est pas possible, en effet, d’imposer à tous les myopes la correction exacte de la myopie.
Myopie faible ou moyenne
La myopie faible ou moyenne ne dépassant pas 8 dioptries.
S’agit-il d’un enfant ou d’un adolescent, il faut donner la correction totale.
Cependant, le verre qui donne une acuité normale, égale à 10/10 ème, pour la vision au loin, ne convient pas aux enfants parce que, avec ces verres, ils voient mal de près.
C’est pourquoi il faut également éprouver avec ces verres la vision de près.
On est souvent obligé de diminuer de 1/2 dioptries.
Les verres seront portés de façon continue, aussi bien pour le travail de près que pour la vision au loin.
(On peut permettre d’enlever les verres au cours des jeux violents.)
Ce faisant, on est en droit ‘espérer que les troubles dus à la myopie seront évités et que, peut-être, la myopie ne progressera pas.
Un adulte, s’il a pris l’habitude de porter dès l’enfance la correction totale, peut encore porter continuellement les verres correcteurs qu’il supporte.
Par contre, s’il n’a jamais encore porté de verres ou s’il n’a porté que des verres corrigeant imparfaitement la myopie, il ne supporte pas toujours la correction totale ; il s’en accommode mal pour voir au loin, il est plus gêné encore pour le travail de près.
Aussi convient-il, en pareil cas, de prescrire momentanément une correction incomplète et de n’aller que progressivement vers la correction totale, en augmentant la correction de 1 dioptrie, tous les 3 ou 4 mois.
Arrivé vers la quarantaine, à l’âge où faiblit l’accommodation, un adulte ne supporte plus, pour la lecture, les verres qui cependant lui assurent une excellente correction pour la vision au loin.
Il faut alors prescrire, pour la lecture et le travail de près, des verres plus faibles de 2 ou 3 dioptries.
Les myopes s’habituent mal, en général, aux verres à double foyer.
Myopie forte
La correction est alors infiniment plus difficile.
Il n’est presque jamais possible de faire supporter à un myope fort la correction totale, même lorsque celle-ci donne des images plus nettes.
Les myopes sont habitués, depuis longtemps déjà, à un certain mode de vision qu’ils désirent ne pas modifier.
Ils préfèrent en général, pour voir au loin, des verres un peu moins forts qui donnent des images moins nettes mais plus grosses.
Pour voir de près, ils aiment mieux s’approcher un peu plus près des objets et porter des verres moins forts.
Il ne faut pas chercher à imposer une correction parfaite.
Il faut tenir compte de l’appréciation personnelle du malade, de la gêne qu’il éprouve avec une correction qui cependant nous paraît la meilleure.
Il convient, jusqu’à un certain point, de le laisser choisir lui-même, tout en le dirigeant, les verres qui lui sont le plus agréables, dont il s’accommode le mieux.
Certains myopes forts, pour des raisons de commodité, ne portent qu’une sorte de verres qui corrigent imparfaitement la vision au loin, et permettent, en même temps une vision de près convenable.
On peut alors tolérer cette manière de faire, tout en prescrivant, pour la vision nette au loin, suivant le désir exprimé, des verres complémentaires que le malade place un instant devant les verre habituels, soit, en conseillant, pour le spectacle, le port d’un face-à-main donnant la correction pour la vision au loin.
En résumé, dans le cas de myope forte, on peut faire l’essai de la correction totale pour voir au loin et prescrire, pour la vision de près, des verres plus faibles de 3 ou 4 dioptries.
Mais il y a peu de chances qu’ils soient bien tolérés.
Il faut alors se résoudre à une sous-correction ; elle sera de 2,3 ou 4 dioptries pour la vision au loin ; elle sera plus faible encore de 2,3 ou 4 pour la vision de près.
L’important est que le malade s’accommode le mieux possible des verres prescrits.
Lorsque la myopie est de degré différent aux 2 yeux, la correction exacte de chaque oeil, bien supportée en général par l’enfant, ou l’adolescent, même avec des degrés très différents de myopie, est mal supportée par l’adulte, parce qu’elle donne des images inégales.
Le mieux est de prescrire, pour les 2 yeux, le même verre correcteur, celui qui corrige exactement l’oeil le moins myope.
La myope forte unilatérale, si l’autre oeil est emmétrope, ne doit pas être corrigée.
Les verres de contact
Les lunettes peuvent être avantageusement remplacées par les verres de contact chez les personnes qui, par nécessité professionnelle ou par légitime désir d’esthétique, répugnent à porter des lunettes.
Chez les myopes forts, les verres de contact améliorent souvent l’acuité visuelle infiniment plus que les lunettes.
Ma soeur a la mauvaise vision alors on fait les recherches sur la correction optique de la myopie pour elle. Malheureusement, je pense qu’elle a les myopes forts alors je comprends que la correction est infiniment plus difficile. Mais je pense que les verres de contact m’aideront beaucoup. Je vous remercie de vos renseignements concernant la correction optique.
Cet article sur la correction optique de la myopie a des bonnes informations ! Je ne savais pas que la règle générale était de donner au myope la correction totale. C’est bon de savoir. Mon mari a ce problème et il ne savait pas s’il pourrait le corriger totalement. Merci de ce partage.