Dans la conduite de l’acte opératoire, il convient de ne pas perdre de vue que le but est la conservation de tout ce qui peut être sauvegardé de vision.
Conduite de l’intervention
Le seul moyen de s’assurer si un éclat est magnétique ou non est de se faire présenter l’outil métallique dont se servait le blessé et qui porte la marque de l’éclat.
On vérifie à l’électro-aimant si le métal est magnétique. Ou encore, si le blessé porte sur le corps d’autres éclats, on enlève ailleurs un éclat et l’on s’assure qu’il est magnétique.
L’extraction du corps étranger elle-même est le moyen de parvenir à ce but ; elle n’est pas une fin en soi.
Autrement dit : nous ne devons pas nous déclarer satisfaits parce que nous avons extrait le corps étranger. Nous ne devons pas perdre de vue que l’acte de l’extraction doit être exécuté avec le souci de ne pas surajoutée les désordres du traumatisme chirurgical aux désordres crées par le corps étranger.
Le choix de la voie d’abord, les détails de la technique doivent être guidés par les renseignements fournis dan ce but par l’examen clinique préalable.
C’est pourquoi nous devons proscrire formellement l’opération de routine trop souvent conseillée qui consiste, dans tous les cas, que le corps étranger soit minuscule ou volumineux, qu’il soit situé dans le vitré ou dans le corps ciliaire, à soumettre l’œil à une exploration à l’électro-aimant, placé au limbe sur le méridien de midi, dans un but à la fois de diagnostic et d’extraction. Ce faisant :
Risque de blessure du cristallin
On risque de blesser le cristallin au retour de l’éclat et de créer une cataracte, alors que le cristallin était transparent ;
On peut voir le corps étranger se coiffer de l’iris et le désinsérer totalement ;
De nouveaux désordres peuvent être crées en regard du champ pupillaire.
On parvient évidemment à extraire ainsi le corps étranger. Mais la perte de la vision, intacte avant l’opération, est trop souvent le prix de ce mode d’extraction coûte que coûte.
En présence de l’extraction à l’électro-aimant, le blessé est couché sue une tale de cuivre. Les instruments qui seront maintenus en place ou utilisés sous l’électro-aimant en ordre de marche doivent être non magnétiques.
Après anesthésie rétro-bulbaire, le blépharostat en laiton est mis en place. La technique varie suivant la localisation du corps étranger.