Altérations de la cornée en relation avec un autre trouble

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Nous examinons ici l’étude d’altération infiniment variées de la cornée.

La transparence de la cornée

La transparence de la cornée, qualité essentielle, précieuse mais fragile, exige d’une part l’intégrité des éléments anatomiques, d’autres part le jeu parfait des conditions physiologiques qui l’assurent, c’est-à-dire :

Une sensibilité exquise, qui protège l’épithélium et contrôle le métabolisme des cellules épithéliales.
L’imperméabilité de l’épithélium et de l’endothélium.

Transparence de la cornée
Transparence de la cornée

A l’état normal, le liquide interstitiel circule dans les lames de la cornée comme l’eau courante entre les plaques de verre d’un aquarium. Toute destruction de l’épithélium ou de l’endothélium postérieur est suivie d’un trouble de la cornée.

Une couche de liquide précornéen, promenée par le clignement à la surface de la cornée, qui maintient à l’abri de la métaplaisie l’ordonnance des cellules de l’épithélium.

Un tonus oculaire

Un tonus oculaire bien équilibré, qui assure la circulation normale du liquide interstitiel dans les lames de la substance propre.

Des plexus vasculaires qui, au limbe veillent sur la nutrition de la cornée et assurent une filtration normale des éléments circulant dans le sang ;

La vie même de la cornée, parce que celle-ci est avasculaire, exige, plus que pour tout autre tissu, un métabolisme général de l’organisme, maintenu par les vitamines, contrôlé par les hormones glandulaires ;

Le moindre trouble survenu dans l’un quelconque de ces rouages est susceptible de compromettre la transparence et la vie même de la cornée.

En présence d’un tableau clinique donné, nous nous Efforçons de comprendre comment il s’est installé :
certaines altérations relèvent d’un trouble de la nutrition générale de l’organisme. Il en est ainsi de la kératomalacie, du kératocone, de l’ectasie marginale.

  • d’autres altérations suivent de près la perte de sensibilité de la cornée
  • d’autres résultent du défaut de protection normalement assurée par la couche de liquide précornéen, le plus souvent secondaire à des désordres divers depuis longtemps installés
  • d’autres peuvent relever de lésions survenues dans les plexus vasculaires du limbe
  • certaines altérations paraissent relever d’un déséquilibre survenu sans le tonus oculaire
  • d’autres altérations de la cornée sont provoquées par une accumulation, qui se fait électivement dans le tissu de la cornée, de substances diverses :
    • glycogène
    • cystine
    • cholestérol

Il en est ainsi dans les maladies dites de surcharges ou thésaurismoses.

Le tonus oculaire
Le tonus oculaire
  • mais souvent, lorsque nous sommes en présence d’un tableau clinique, cependant bien déterminé, il ne nous est pas possible de déceler à quel dérèglement il correspond.

Des troubles

Le désordre nous paraît relever d’un trouble du métabolisme cellulaire local, d’un trouble de sénescence.

Nous pouvons en effet nous représenter qu’au cours d’une existence, des désordres se sont installés peu à peu dans le jeu normal ; du fait de minimes traumatismes professionnels, ou comme conséquence des infections générales, des intoxications ou encore en relation avec un état constitutionnel et, sans doute, plus d’un facteur intervient pour réaliser un état de sénescence précoce, un trouble dystrophique, un état dégénératif de la cornée, due lequel s’installent par la suite des dégénérescences secondaires :

  • dégénérescence graisseuse
  • dégénérescence calcaire
  • auxquelles sont exposés les tissus de cicatrice

C’est pourquoi, dans l’état actuel de nos connaissances, il n’est pas possible d’apporter un classement valable de ces troubles trophiques, basé sur la pathogénie.

Nous pouvons du moins présenter les principaux tableaux pathologiques.

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