Les mydriatiques provoquent la dilatation de la pupille alors que les myotiques provoquent une contraction.
Sommaire
Les mydriatiques provoquent la dilatation de la pupille
L’atropine
L’atropine est le type des mydriatiques. L’instillation, sur la conjonctive en général, d’une solution à 1 % de sulfate d’atropine provoque, après 10 mn, une mydriase qui atteint son acmé en 20 mm.
Il y a paralysie du réflexe photo-mtoteur. Cette action ne commence à s’atténuer qu’au 4e jour ; elle n’est effacée qu’au 10e jour.
La mydriase n’est pas maxima ; elle est augmentée par l’instillation de cocaïne, qui existe le sympathique.
On admet actuellement que l’atropine agit sur la jonction myo-neurale entre les terminaisons nerveuses du III et la fibre musculaire, en inhibant la substance vague libérée par le III. On dit que son action est vagolytique.
La scopolamine, le sulfate de Duboïsine ont une action analogue, plus vive mais de moindre durée.
L’homatropine agit de même, mais de façon moins active. Elle met 15 mn à dilater la pupille ; son action s’efface après 24 h.
L’euphtalmie dilate la pupille en 20 mn. Son action s’efface en quelques heures. Elle n’a pas d’action sur le muscle ciliaire.
La cocaïne
La cocaïne est un excitant du sympathique ; elle fait contracter le dilatateur. Elle laisse persister la réaction à la lumière. elle ne paralyse pas l’accommodation.
La mydriase, obtenue en 5 à 10 mn, par instillation, disparaît en 6 h.
La cocaïne est un adjuvant de l’atropine et de l’adrénaline.
La novocaïne, employée en injection sous-conjonctivale, a la même action.
L’adrénaline
L’adrénaline, instillée sur la conjonctive, chez un sujet normal, ne dilate pas la pupille. Par contre, elle donne une belle mydriase si le sympathique est devenu hyperexcitable, comme dans le cas de pancréatite.
Il en est de même si le sympathique cervical a été sectionné ou le ganglion cervical supérieur enlevé. L’adrénaline en instillation provoque alors une belle mydriase (loi de dénérvation).
Il en est de même si l’efficacité du sympathique est activée par la cocaïne.
L’injection sous-conjonctivale d’adrénaline provoque, en 5 mn, une mydriase limitée au secteur correspondant à l’injection. On peut l’utiliser ainsi à volonté en chirurgie oculaire.
L’éphédrine, en instillation à 3 %, provoque la mydriase en 5 mn. L’action dure 7 h.
Les myotiques
Les myotiques provoquent la contraction de la pupille.
L’ésérine est le type des myotiques. Instillée sur la conjonctive, elle provoque le myosis.
Celui-ci s’installe en quelques minutes et atteint son maximum en 30 mn. Il persiste 1 jour ou 2. l’ésérine provoque en même temps un spasme su muscle ciliaire.
L’ésérine n’est pas stimulante par elle-même. Elle agit en permettant à l’acétylcholine de maintenir sin activité (en empêchant sa destruction par la cholinestérase). On dit encore qu’elle est parasympathicomimétique ou vagomimétique.
L’ésérine n’agit pas par excitation directe des terminaisons nerveuses ; elle agit en augmentant leur sensibilité.
Elle n’agit plus s’il y a paralysé du III. De même, elle ne parvient pas à contracter la pupille si celle-ci est dilatée par l’atropine.
La pilocarpine, autre myotique, instillée en solution à 1 %, rétrécit la pupille en 10 mn. Son action s’épuise en 24 h, souvent en 12 h.
La pilocarpine stimule directement les terminaisons nerveuses du parasympathique ; elle conserve son action myotique en cas de paralysie du III.
Les réactions pupillaires ne sont pas affectées par l’ésérine nu par la pilocarpine.
L’ergotine et ses dérivés (histamine et ergotoxine) provoquent le myosis par stimulation directe des fibres du sphincter.
Employée en solution à 10 % (amin-glaucosan de Hamburger), elle annihile rapidement l’action de l’atropine sur laquelle les autres myotiques restent sans action.
Il en est de même du tartrate d’ergotamine en solution à 0.50 ‰ (gynergène).