Traitement du strabisme divergent

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Pour le traitement du strabisme, la myopie  doit être corrigée totalement et les lunettes portées constamment.

Traitement

Il y a avantage à décentrer en dehors mes verres correcteurs, pour obtenir un effet prismatique.

Il faut faire exception pour la myopie élevée. La correction optique se propose simplement de soulager la fatigue oculaire.

Le strabisme de la myopie élevée n’est pas justiciable des exercices orthoptiques, pas davantage de l’opération.

Ce qui compte, c’est la myopie élevée et non le strabisme.

Dans le cas d’anisométropie, il faut s’efforcer de donner, par la correction optique, des images égales aux deux yeux.

L’hypermétropie échappe à des règles fixes. En général, elle doit être légèrement sous-corrigée, pour obliger le malade à utiliser son accommodation.

L’entraînement orthoptique est particulièrement utile dans le cas de strabisme divergent, parce que la faculté de fusion relativement bien développée, peut être entra^née par les exercices de fusion, qui utilisent la fonction de convergence, soumise à la volonté.

Ils sont particulièrement indiqués dans le cas de myopie moyenne, avec acuité visuelle à peu près égale aux deux yeux.

La myopie
La myopie

L’entraînement à la fusion ne suffit cependant pas, à lui seul, à guérir le strabisme divergent.

Il faut éviter d’ailleurs que le malade maintienne la convergence par le moyen artificiel d’un spasme d’accommodation, comme il a tendance à la faire.

Cela troublerait la vision pour la distance et la divergence reparaîtrait quelque jour. C’est pourquoi le traitement chirurgical est presque toujours nécessaire pour soutenir le pouvoir de convergence.

Traitement chirurgical

Pour corriger la déviation, on peut avoie recours à deux manières de faire :

Affaiblir l’abduction par recul du droit externe ;

Renforcer l’adduction par avancement du droit interne.

Recul du droit externe

La ténotomie bilatérale du droit externe, à laquelle on pourrait être tenté d’avoir recours, comme seule opération, doit être rejetée.

Elle ne donnerait qu’une correction insignifiante ; le muscle droit externe ne servait plus à relâcher la convergence ; la convergence persistait dans la vision au loin, il en résulterait une diplopie gênante.

La ténotomie unilatérale du droit externe, par contre, ne présente guère d’inconvénient ; elle limite peu le pouvoir d’abduction.

Le recul, avec réinsertion du tendon en arrière, peut être préféré.

Avancement du droit interne

Le strabisme divergent étant dû avant tout à une faiblesse de la convergence, le renforcement du droit interne est le procédé de choix. Ce peut être :

L’avancement, par réinsertion du tendon au voisinage du limbe ;

La résection partielle, préférable au plissement.

Les indications suivantes peuvent être formulées :

Si la vision est bonne des deux côtés (strabisme alternant) et si la déviation dépasse 20°, comme c’est le cas habituel, il est bon de répartir la correction sur les deux yeux.

Correction sur les deux yeux
Correction sur les deux yeux

On ne doit pas craindre la surcorrection ; on peut même la rechercher surtout si l’on se contente d’intervenir sur le droit interne.

S’il y a amblyopie unilatérale, l’opération ne peut avoir qu’un but cosmétique. Elle peut être faire sur l’œil amblyopie seul ; résection partielle du droit interne associé à la ténotomie du droit externe (au besoin avec réinsertion du tendon en avant de l’équateur).

L’opération unilatérale peut être également préféré dans le cas de strabisme ne dépassent pas 20°.

Le strabisme divergent consécutif à la ténotomie du droit interne n’est pas irrémédiable. Il est presque toujours possible d’aller chercher le muscle rétracté à l’intérieur de sa gaine et de résinérer le tendon à la sclérotique.

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