Il est possible, en soumettant le malade à une hygiène générale convenable, de mettre fin aux crises de migraine ophtalmique.
Sommaire
Étiologie et pathologie
Les sujets atteints de migraine ophtalmique ont souvent une hérédité migraineuse. On ne peut faire, sur la pathogénie de l’affection, que des hypothèses basées sur la clinique.
On l’a attribuée à un trouble réflexe en rapport avec une irritation en une partie quelconque du corps.
On est amené à penser à un trouble d’origine centrale et l’on a invoqué une altération des plexus choroïdes, un trouble dans la circulation ou dans la circulation ou dans la tension du liquide céphalo-rachidien.
Un spasme des artères cérébrales
Il est tout fait légitime d’invoquer un spasme des artères cérébrales.
Une manifestation anaphylactique
Dans d’autres cas, on est amené à envisager la migraine ophtalmique comme une manifestation anaphylactique.
Les mêmes malades présentent en effet de l’asthme, de l’œdème de Quincke, de l’urticaire, une sensibilité au lait, au chocolat, aux fraises.
On a envisagé un origine diencéphalique, dans les cas qui s’accompagnaient de polydypsie et de polyurie.
La migraine ophtalmique, lorsqu’elle revêt le caractère de la migraine ophtalmique, ce qui est exceptionnel, est attribuée à un stase duodénale.
Toutes ces hypothèses ont leur intérêt pour la conduite du traitement.
Par contre, il ne semble pas qu’un vice de réfraction puisse être retenu comme cause de la migraine ophtalmique.
Traitement
De même, un traitement endocrinien peut éviter les crises qui surviennent à l’occasion de la menstruation.
Un tubage duodénal peut libérer un hépatique ; de même une cholécystectomie.
Dans les cas où l’on soupçonne une origine allergique, on peut avoir recours, comme traitement préventif, à l’auto-hémothérapie, aux hyposulfites.
Au moment de la crise, l’ingestion de peptone peut apporter un soulagement.
Au moment même de la crise, l’aspirine apporte un soulagement. Le gynergène (1 mg en injection sous-cutanée) a été utilisé avec succès.
Le nitrite d’amyle, le dilvasène, le nycil, l’acéthylcholine doivent être mis en jeu dès le début de la crise, dans l’hypothèse qu’il s’agit d’un spasme vasculaire.
Le traitement chirurgical (sympathicectomie péri-artérielle) n’a apporté que des soulagements passagers.