Le traitement de l’atrésie des voies lacrymaux comporte des indications différentes suivant le siège du rétrécissement et suivant son étiologie.
Le but est de rétablir la perméabilité des voies lacrymales.
Sommaire
Atrésie des points lacrymaux
S’il s’agit d’une simple atrésie du point lacrymal, telle qu’on la rencontre souvent, sans cause bien évidente, il est en général facile de retrouver le point lacrymal, en le colorant au bleu de méthylène ou au mercurochrome.
Dans la dilatation du point lacrymal, on amorce la dilatation à l’aide d’une épingle en fer, on la complète au stylet de Bowman. Le malade est préparé comme pour le cathétérisme.
Le stylet, bien lubrifié, tenu de la main droite, verticalement entre le pouce et l’index, est introduit dans l’orifice rétréci.
Il est nécessaire, pour qu’il pénètre, de lui imprimer un mouvement de rotation, en le faisant rouler entre les doigt.
Si le point lacrymal est oblitéré par une cicatrice, il devient très difficile de rétablir la perméabilité. Il faut chercher le canalicule au voisinage immédiat du point lacrymal invisible, l’inciser à la face postérieure parallèlement au bord libre, au besoin perpendiculairement.
L’orifice ainsi crée est maintenant perméable par dilatation répétée, pendant quelques semaines. Si l’oblitération tendait à se reproduire, en compléterait l’incision du canalicule, sur toute son étendue, au contraire de Weber.
Atrésie du canalicule
En cas d’atrésie congénitale du canalicule, on aurait recours à la dilatation du canalicule.
Dilatation du canalicule
On agit d’abord comme pour la dilatation du point lacrymal. Après que la pointe du stylet de Bowman a pénétré de 2 mm, on l’oriente dans une nouvelle direction, horizontale, parallèle au bord palpébral.
La paupière maintenue tendue, on continue à pousser le stylet parfaitement lubrifié, doucement, sans cesser de lui imprimer le mouvement de rotation entre le pouce et l’index.
On l’engage ainsi de 8 à 10 mm jusqu’au sac, puis on le retire. La dilatation du canalicule amène une amélioration immédiate du larmoiement. Elle est répétée avec avantage deux ou trois fois, à 1 mois d’intervalles.
S’il s’agit d’une oblitération étendue ou d’une cicatrice traumatique, la dilatation est impossible. On envisagerait de reconstituer le canalicule par greffe dermo-épidermique, enroulée sur un cri ou sur un segment de tubulaire en résine acrilique.
On peut encore fistuliser le lac lacrymal dans le sac lacrymal. Toutes ces opérations sont délicates ; les résultats sont aléatoires.
En désespoir de cause, on se résoudrait à l’extirpation de la glande lacrymale palpébrale.
L’atrésie inflammatoire du canalicule siège ordinairement au canal d’union. Elle cède à la dilatation au stylet. Sinon, on aurait recours à l’incision du canalicule au couteau de Weber poussé jusque dans le sac.
Incision du canalicule
Après anesthésie par infiltration, de la région commissurale, et dilatation du point lacrymal, on introduit le couteau de Weber horizontalement, le tranchant orienté en haut et en arrière.
Tandis que le pouce de la main gauche retient la paupière tendue, la main droite relève le manche, de façon à sectionner le canalicule en long, suivant le bord de la paupière.
Après cette stricturotomie du canalicule, une série de dilatation maintient la perméabilité. Le résultat fonctionnel de cette opération est rarement satisfaisant.
Atrésie du canal lacrymo-nasal
Le rétrécissement siège le plus souvent au collet du sac. Il siège assez souvent à l’ostium nasal. Il peut être étendu à toute la hauteur du canal nasal.