Correspondant à la région où la lueur pupillaire était grise, la rétine est décollée.
La rétine décollée
Dans le champ supérieur, dans le champ temporel le plus souvent, elle dessine une poche saillante, mobile et onduleuse, de teinte gris bleuté, dont la limite se profile, sur le fond d’œil rouge, par une ligne convexe plus claire.
Des vaisseaux rétiniens sombres, apparus sur ce profil, couvrent de leurs ramifications la surface de la poche ; on ne voit pas leur continuité avec le vaisseaux émergés de la pupille.
Si le décollement est encore limité, le reste du fond d’œil est bien visible. La papille et la macula sont normales ; les vaisseaux émergés de la papille disparaissent brusquement derrière le profil de la rétine décollée.
Si le décollement, en général parce qu’il est plus ancien, siège dans le champ inférieur, la rétine apparaît plissée, infiniment onduleuse, relativement transparente, grisâtre dans les parties saillantes, plus rouge dans la profondeur des plis.
Les vaisseaux épousent les vallonnements de la rétine ; ils disparaissent dans les plis pour reparaître à la surface des saillies.
A la limite du décollement, où la rétine apparaît simplement trouble, le décollement se traduit par la disposition du réseau vasculaire de la choroïde, ailleurs visible ; les vaisseaux de la rétine apparaissent élargis, sombres, sans reflet ; ils ont perdu la netteté de leur contour.
On vient de constater l’aspect général de la rétine décollée. Maintenant, l’examen méthodique va se consacrer à la recherche de la déchirure, lorsqu’elle n’apparaît pas immédiatement, puis à l’exploration de tous les secteurs de la rétine périphérique.
L’emploi d’une source lumineuse intense (lampe à décollement).
La déchirure rétinienne
Déjà, de Wecker avait entrevu l’importance de la déchirure, mais c’est à Gonin 1920 que nous devons de savoir que la déchirure est constante dans le décollement de la rétine et que c’est essentiellement de l’obturation de la déchirure que va dépendre la guérison du décollement.
La déchirure est en effet constante 90 % des cas ; elle échappe cependant souvent à l’observation, surtout dans les décollements anciens.
Pour la mettre en évidence, des examens répétés sont souvent nécessaires, après mise au repos du malade qu lit, dans des poissons diverses.
Pour la découvrir, il faut tenir compte des anamnestiques : la déchirure siège le plus souvent dans le champ de la rétine correspondant au siège des éclairs dans le champ visuel.