Comme en ne peut pas observer le fond d’œil, en raison de la cataracte, il faut s’assurer par d’autres moyens de la valeur fonctionnelle de l’œil.
Sommaire
L’œil sera doué de vision
Il faut s’assurer d’abord que l’œil, une fois opéré, sera doué de vision.
Que le tonus de l’œil est normal
Un œil hypotone est souvent d’un glaucome chronique concomitant.
Une erreur particulièrement grave est commise souvent. Lorsqu’on a constaté une fois la présence d’opacités cristalliniennes, on a tendance à attribuer à la cataracte progressive tout trouble visuel dont se plaint le malade.
Il arrive trop souvent que le médecin, mal averti parfois même l’ophtalmologiste, tranquillisent le malade en lui disant : Vous voyez mal, mais c’est votre cataracte. Attendez qu’elle soit mûre ; on vous opérera à ce moment.
Et ainsi l’évolution du glaucome se poursuit, sous cette sécurité apparente, jusqu’à la cécité totale.
Le glaucome chronique ne contre-indique pas l’opération de cataracte ; il impose simplement des indications opératoires particulières, qui seront envisagées plus loin.
Que la pupille réagit bien à la lumière
La cataracte n’empêche pas le réflexe pupillaire à la lumière de se produire. Le réflexe consensuel doit être recherché, par échange de l’œil cataracté, pour éviter une cause d’erreur.
Que les projections lumineuses sont bonnes
Il suffit pour cela d’utiliser l’ampoule de l’ophtalmoscope électrique, promenée à distance dans toutes les directions.
Des projections mauvaises dans le champ nasal doivent attirer l’attention sur un glaucome éventuel. Des projections mauvaises doivent encore faire soupçonner un décollement de la rétine.
Elles ne sont pas en soi une contre-indication formelle d’opérer, mais elles amènent à discuter l’opportunité d’une intervention.
l’œil peut être opéré sans risque d’infection
infection cutanée ou conjonctivale
Il faut s’assurer ensuite que l’œil peut être opéré sans risque d’infection. Une infection cutanée ou conjonctivale des paupières doit auparavant être conduite à la guérison.
Il vaut mieux ne pas opérer un malade au moment où il présente une infection cutanée à distance.
L’asepsie des voies lacrymales
Le plus grand soin doit être apporté à l’asepsie des voies lacrymales. L’examen à la lampe à fente, montrant des points lacrymaux absolument normaux peut suffire.
L’examen par simple instillation de bleu de méthylène renseigne sur la perméabilité physiologique des voies lacrymales.
Si le bleu, en instillant, ne passe pas dans le nez, une injection par le canalicule inférieur renseigne sont imperméables, un examen bactériologique de la flore conjonctivale s’impose.
En présence d’un reflux purulent par le canalicule, l’extraction du sac s’impose, complétée par la résection ou la cautérisation du canalicule.
L’opération de cataracte ne doit pas être faite avant le délai de 1 mois, après extirpation du sac infecté.
Il faut enfin, par un examen général, s’assurer qu’aucune complication ne surviendra au cours de l’opération, ni dans les suites opératoires (examen des urines, tension artérielle, temps de saignement et de coagulation, état psychique).