La cataracte sénile

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C’est là une forme relativement moins fréquente de cataracte sénile et d’un type très particulier.

Elle ne se voit ni à l’examen direct, ni à l’éclairage oblique ; elle peut ainsi passer inaperçue. L’examen à l’ophtalmoscope, avec un verre + 10, la révèle très nettement, sous l’aspect d’un voile de tulle noir tapissant la capsule postérieure.

L’examen à la lampe à fente, après dilatation de la pupille, montre un cristallin transparent.

Le trouble est limitée à la couche sous-capsulaire postérieure ; c’est un trouble diffus, poussiéreux, régulièrement réparti sur un plan uniforme, comme un tapis.

La cataracte sénile en soucoupe postérieure se distingue de la cataracte en rosace en ce qu’elle n’a aucune architecture définie.

C’est une cataracte sénile, sans caractère pathologique. Elle est l’indication formelle de l’extraction totale.

Cataracte sénile
Cataracte sénile

Traitement général de la cataracte sénile

Il est illusoire d’escompter la disparition des opacités cristalliniennes.

L’usage des bains d’œil, des collyres, conseillé en pareil cas, n’est cependant pas inutile. Il permet au malade de prendre patience, en attendant que les indications opératoires soient posées. Il assure la toilette de l’œil en prévision de l’opération.

Le traitement du vice de réfraction provoqué par la cataracte est très utile au cours de cette période. La réfraction se modifie parfois dans des limites très sensibles.

Un examen tous les 6 mois permet d’améliorer la vision et de parer à l’impatience et à l’inquiétude du malade.

Le traitement général prépare le malade à subir sans risque l’opération, dans le cas de diabète, d’artério-sclérose.

Indications opératoires

Cataracte bilatérale

On ne doit plus, comme on le faisait trop souvent autrefois, attendre, pour opérer le malade, que la cataracte soit mûre.

Cette manière de faire, justifiée à l’époque où l’on ne faisait que l’extraction extra-capsulaire, n’a plus de raison d’être.

D’autre part, une cataracte nucléaire ne mûrit pas. A l’âge de 70 ans, le cristallin est tout noyau. A cet âge, même si l’on se propose de faire l’extraction extra-capsulaire, encore justifiée en pareil cas, il ne faut pas attendre davantage.

On ne doit pas laisser le malade devenir malheureux.

Dès qu’il ne faut pas trop attendre pour opérer le second œil. Dès que le malade voit beaucoup mieux de l’œil opéré, et peut lire, il y a avantage à opérer le second œil, pour mettre les deux yeux dans la même condition.

œil opéré
œil opéré

Cataracte unilatérale

L’opération n’a alors qu’un avantage : celui de restituer au malade le champ visuel du côté de la cataracte. De cela, le malade doit être prévenu.

L’opération ne doit pas être conseille formellement, en raison de la diplopie qui pourrait survenir, de la gêne apportée à la vision par la différence de réfraction des deux yeux.

Le port d’un verre de contact, lorsqu’il est possible, atténue considérablement cet inconvénient.

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