La panophtalmie et pseudo-gliome traumatique

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Le plus souvent, l’irido-cyclite suppurée n’est que le prélude de la panophtalmie.

La panophtalmie traumatique

Lorsque les désordres anatomiques sont étendus, l’infection diffuse à travers le globe.

La panophtalmie
La panophtalmie

Dès le premier jour qui suit l’accident, la panophtalmie s’annonce par de violentes douleurs oculaires et périoculaires. Les  signes généraux s’installent :

  • fièvre
  • vomissements
  • céphalée empêchant tout sommeil

Dès le lendemain, les signes sont menaçantes. Les paupières sont œdématiées ; l’œil est extrêmement sensible à la lumière, la simple palpation au doigt à travers la paupière provoque une très vive douleur ; un bourrelet chémotique entoure la cornée et fait saillie entre les paupières.

La cornée est trouble, les lèvres de la plaie cornéenne œdémateuses et infiltrées de pus.

Un hypopyon occupe la chambre antérieure ; l’iris est très œdémateux, très hyperhémié ; un exsudat couvre la papille. Ce sont là les signes de l’irido-cyclite suppurée dans sa forme la plus grave.

Toute perception lumineuse est abolie. Si l’on parvient à dilater la pupille, on remarque le reflet jaune du vitré.

Si l’on n’intervient pas à ce moment, les symptômes s’aggravent. le globe oculaire devient dur ; il augmente de volume, refoule en avant les paupières tuméfiées.

Il es fixe dans l’orbite, comme soudé à la capsule de Tenon par la ténonite suppurée. La cornée tout entière est le siège d’un trouble purulent : fonte purulente de la cornée des anciens auteurs.

Le plus souvent alors l’abcès oculaire crève ; le pus s’évacue par la plaie cornéenne, la douleur cède alors , l’œil se rétracte et s’atrophie.

On observe, parfois une panophtalmie d’allure fulminante, en relation avec une infection à bacille pyocyanique.

Parfois, la mort survient du fait de l’infection générale, accompagnée de signes méninges en relation avec la propagation de l’infection dans les gaines du nerf optique.

A l’ouverture de l’œil, si l’énucléation a été pratiquée, le contenu purulent s’échappe. La paroi de l’œil apparaît épaisse ; elle est formée par les membranes profondes soudées à la sclérotique.

La sclérotique
La sclérotique

Cette paroi est revêtue, à l’intérieur, d’un exsudat blanc jaunâtre purulent : c’est la coque de l’abcès. L’examen histologique montre l’infiltration diffuse de toutes les membranes par des polynucléaires.

Le pseudo-gliome traumatique

Si le traumatisme n’a intéressé que le segment postérieur, le corps étranger ayant pénétré en arrière de l’équateur, il arrive que le processus suppuré ou exsudatif s’organise dans le vitré.

Le vitré se rétracte en une masse cicatricielle pyramidale qui vient s’appliquer à la face postérieure du cristallin ; il entraîne avec lui la rétine.

Seules les synéchies qui bordent la pupille traduisent la participation du segment antérieur au processus inflammatoire. On entrevoit à travers le cristallin la blanche masse vitréenne plaquée contre sa face postérieure. L’œil s’atrophie progressivement.

Cette forme, relativement rare, s’observe chez l’enfant. Comme la notion de traumatisme n’a pas toujours été portée à la connaissance des parents, le diagnostic est difficile.

Il faut y penser. La radiographie révèle la présence d’un corps étranger intra-oculaire.

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