Les moyens d’éprouver la vision binoculaires sont nombreux.
Sommaire
Les quatre disques colorés
On peut encore, chez l’enfant utiliser l’épreuve des quatre disques colorés, avec le dispositif de Worth. C’est un tableau percé de quatre trous de 2 cm de diamètre, disposés en losange et obturés chacun par un verre : le trou supérieur par un verre rouge, le trou inférieur par un verre blanc, les deux trous latéraux par un verre vert. Les verres sont illuminés par transparence.
L’enfant porteur de lunettes avec un verre rouge devant l’œil droit, un verre vert devant l’œil gauche, est placé à 5 m de distance devant l’échelle.
S’il voit les quatre points avec leur couleur, il a la vision binoculaire.
S’il voit deux points, blanc et rouge, c’est qu’il n’utilise que l’œil droit. S’il voit trois points, un blanc et deux verres, c’est qu’il n’utilise que l’œil gauche.
S’il voit cinq points dont deux blancs, c’est qu’il y a diplopie.
En réalité, le point blanc est vu légèrement rose ou légèrement vert, suivant que l’œil droit ou l’œil gauche est dominant.
Chez les sujets plus âgés, capables de décrire leur impression, on peut utiliser toutes sortes de procédés simples.
En particulier, il suffit de provoquer la diplopie pour prouver l’existence de la vision binoculaire.
Un crayon rouge
Le sujet fixe un crayon rouge qu’il tient de la main gauche, vertical, à bout de bras devant lui. De la main droite, il tient un crayon bien vertical qu’il amène lentement devant ses yeux à partir du crayon rouge.
Il voit le crayon bleu double et les images s’écartent à mesure qu’il approche le crayon ; c’est que la vision binoculaire existe.
Une bougie allumée
Le sujet fixe une bougie allumée, loin devant lui, les deux yeux ouverts. On place alors un verre rouge devant un œil et un prisme de 10° à arête horizontale devant l’autre.
S’il déclare que les images sont l’une au-dessus de l’autre, c’est que la vision binoculaire existe.
Une page imprimée
Le sujet lit une page imprimée. A mi-distance entre la page et se yeux, on place une règle verticale, large de 2 cm. S’il n’a pas la vision binoculaire, il ne peut plus lire les caractères masqués par la règle, à moins de faire de légers mouvements des yeux ou exactement de la tête pour poursuivre la lecture.
Le séparateur de Rémy
On peut utiliser encore le séparateur de Rémy. Il est fait deux planchettes rectangulaires, clouées l’une à l’autre en forme de T.
La planchette sagittale de séparation est longue de 30 cm, la planchette frontale, longue de 10 cm, est divisée en deux moitiés par la planchette sagittale.
Sur chaque moitié, on dispose une lettre majuscule. Le sujet, plaçant la cloison sagittale contre son nez, isole ainsi devant chaque œil le dessin correspondant.
S’il voit en même temps les deux lettres, il a la vision simultanée. S’il ne voit qu’une lettre, toujours la même, il n’a la vision que d’un œil.
S’il voit tantôt l’une, tantôt l’autre des lettres, il a une vision alternante.