Manifestations oculaires de l’encéphalite

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L’encéphalite est une névraxite épidémique due à un virus filtrant neurotrope spécifique, dont la nature diffère, semble-t-il, suivant divers épidémies.

Généralités

L’encéphalite atteint surtout les adultes jeunes et les enfants.

Cliniquement, l’affection est caractérisée par l’hypersomnie, les paralysies oculaires, un état infectieux plus ou moins accusé, une réaction méningée minime.

L'affection est caractérisée par l'hypersomnie
L’affection est caractérisée par l’hypersomnie

Cependant, la symptomatologie est essentiellement polymorphe.

Stade aigu d’encéphalite

Elle évolue de façon aiguë au cours d’un premier stade : stade aigu d’encéphalite, de durée très variable, qui peut aboutir à la résolution définitive et à la guérison, qui se termine par la mort dans 2 0% des cas environ.

A cette phase aiguë succède très souvent un état chronique, encore évolutif, au cours duquel des réveils offensifs peuvent survenir, témoignent encore de la nocivité du virus.

Cette phase chronique, séquellaire de la maladie, est caractérisée par un état parkinsonien dit post-encéphalitique.

Symptomatologie fruste

Même les formes qui ont évolué au début avec une symptomatologie fruste (crise de sommeil, asthénie, léger état grippal, diplopie fugace) peuvent aboutir à l’état parkinsonien qui révèle rétrospectivement le véritable caractère de la maladie.

Altérations inflammatoires

Anatomiquement, l’affection est caractérisée par des altérations inflammatoires essentiellement diffuses, qui prédominent dans le meséncéphale, particulièrement dans la région hypothalamique, dans la substance grise péri-épendymaire, le locus niger.

Meséncéphale
Meséncéphale

Les lésions aboutissent à un processus dégénératif secondaire, à des foyers de désintégration dans le système lenticulo-strié, auxquels succèdent des cicatrices indélébiles, avec prolifération gliale.

La diffusion des lésions anatomiques au voisinage des noyaux oculo-moteurs, des fibres d’associations réunies dans la bandelette longitudinale postérieure, dans les noyaux vestibulaires, laisse entrevoir la fréquence et le caractère des manifestations oculaires observées au stade aigu.

Les foyers de dégénérescence dans le système lenticulo-strié rendent compte du syndrome extra-pyramidal dont font partie les manifestations observées au stade chronique.

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