Dans les lésions du chiasma de nature inflammatoire, il existe la névrite opto-chiasmatique et arachnoïdite opto-chiasmatique.
Sommaire
Névrite opto-chiasmatique
Il s’agit d’une forme de névrite rétrobulbaire bilatérale.
La baisse visuelle s’installe soudainement, accompagnée de céphalée et de nausées. Elle est bilatérale, plus marquée cependant sur un œil que sur l’autre.
Le champ visuel
Correspondant à la dissémination des foyers, car il s’agit en général de sclérose en plaques, de neuro-myélite optique, d’encéphalo-myélite disséminée, les déficits du champ visuel, sont irréguliers variables d’une partie du champ à l’autre.
Une aire, insensible un jour, récupère la vision, tandis qu’une autre la perd. Une hémianopsie de type bitemporal peut s’installer brutalement et subir les mêmes variations.
L’aspect du fond d’œil peut être normal. La papillite est cependant fréquente. On peut observer une papillite d’un côté, l’atrophie optique de l’autre.
Cette forme de névrite intéressant le chiasma tend à rétrocéder en quelques semaines ou quelques mois. Elle laisse parfois comme reliquat un scotome central bilatéral.
Arachnoïdite opto-chiasmatique
La citerne chiasmatique est le lieu d’élection, de condensation, des altérations inflammatoires étendues des méninges.
La méningite purulente
Dans le cas de méningite purulente, que celle-ci soit d’origine traumatique, qu’elle soit la manifestation d’une infection métastatique ou qu’elle soit en rapport avec une sinusite sphénoïdale suppurée, le chiasma optique baigne dans le pus.
Il y a infiltration purulente de l’arachnoïde et de la pie-mère. L’infiltration s’étend à l’intérieur des nerfs optiques ; les lésions de thrombose vasculaire septique aboutissent à la formation de foyers de nécrose.
L’infiltration purulente du chiasma peut se manifester par une cécité subite, qui s’installe en quelques heures d’abord d’un côté, puis de l’autre. La cécité est souvent définitive.
La méningite syphilitique
La méningite syphilitique, dans sa forme gommeuse, enserre le chiasma d’une gangue gélatineuse et pénètre dans les interstices des faisceaux nerveux.
La méningite tuberculeuse
La méningite tuberculeuse, surtout depuis que le traitement à la streptomycine en a fait une affection chronique, se condense dans le récessus opto-chiasmatique et se manifeste assez souvent par une atrophie optique de type primitif, bilatérale.
La cécité peut être passagère ; elle est parfois définitive.
Arachnoïdite opto-chiasmatique
On groupe actuellement sous le nom d’arachnoïdite opto-chiasmatique les altérations du chiasma de nature cicatricielle.
Elles peuvent relever d’un traumatisme crânien (méningite séreuse cloisonnée).
Elles relèvent le plus souvent d’un état inflammatoire :
- infection de voisinage
- sinusite sphénoïdale suppurée
ou d’une affection générale :
- grippe
- érysipèle
- infection générale à pneumocoques
- à staphylocoques