L’inégalité pupillaire dans l’affection médicale

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L’inégalité pupillaire apparaît comme un signe, dans le tableau clinique d’une affection médicale.

Elle ne s’accompagne ni des signes ophtalmologiques qui l’apparentent à un syndrome déterminé, ni des signes neurologiques qui traduisent l’atteinte des centres nerveux d’où émanent les voies pupillaires du symptomatique et du parasympathique, et cependant l’anisocorie paraît relever d’une répercussion sur le sympathique.

On dirait d’une répercussivité sympathique.

Le malade est adressé par le médecin qui, à l’occasion d’une affection médicale n’atteignant pas le système nerveux, s’est trouvé en présence d’une inégalité pupillaire.

Il s’agit de déterminer l’étiologie de l’anisocorie, d’établir les relations qu’elle présente avec l’affection médicale en cause, de préciser s’il se peut sa valeur sémiologique.

Anisocorie
Anisocorie

Réflexe à court trajet

Dans une série de cas, on peut parler de réflexe à court trajet et l’on peut se demander si un affection locale de la région cervicale ou de la face ne retentit pas sur le sympathique par la voie des plexus péri-artériels.

Dans l’angine de Vincent, dans l’angine phlegmoneuse, on observe éventuellement une mydriase. Il es est de même dans les affection dentaires, dans les affections des sinus de la face et l’on attribue la mydriase à un syndrome du ganglion sphéno-palatin.

Dans les otites aiguës ou à l’occasion de troubles labyrinthiques, on rapporte la mydriase, lorsqu’elle est observée, à un syndrome du noyau de Deiters.

Le botulisme

Au cours  de certaines intoxications, telles que le botulisme, l’intoxication par la nicotine, l’alcool méthylique, la polynévrite éthylique, on observe habituellement la mydriase bilatérale, accompagnée d’aréflexie pupillaire.

Il n’est pas rare cependant qu’une inégalité se manifeste entre les pupilles.

Le diabète

Dans le diabète, on a écrit une mydriase paralytique unilatérale, mais on sait combien il convient d’être prudent dans l’interprétation des altérations pupillaires du diabète ; elles relèvent le plus souvent d’une rigidité pupillaire, par œdème du feuillet pigmenté.

Maladie de Basedow

La mydriase unilatérale que l’on observe dans la maladie de Basedow, révelée le plus souvent par l’épreuve de la mydriase provoquée, paraît relever d’un trouble endocrinien bien plus que de l’irritation sympathique.

Maladie de Basedow
Maladie de Basedow

Les affections du médiastin

Les affections du médiastin, en raison du voisinage des rameaux comnunicants émergent des premières racines thoraciques, sont une des causes les plus fréquentes de l’inégalité pupillaire.

Sergent s’est particulièrement attaché à leur étude. C’est ainsi qu’il a décrit le syndrome traumatique des blessés du médiastin caractérisé par l’inégalité pupillaire, associée à des signes qui traduisent l’atteinte du plexus cardiaque :

  • douleur
  • dyspnée
  • arythmie
  • instabilité du pouls

Le syndrome médiastinal, avec inégalité pupillaire, s’observe dans les médiastinites syphilitiques ou tuberculeuses, dans les volumineuses adénopathies du médiastin, dans le cancer de l’œsophage, dans les péricardites, les pleurésies médiastinales, etc.

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