L’hémianopsie en relation avec une tumeur

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Quelle que soit la tumeur, le retentissement sur les voies optiques se traduit en clinique de même façon.

L’hémianopsie en relation avec une tumeur est caractérisée par son installation lente, progressive.

Elle peut débuter par une hémiachromatopsie, en encoche, puis en secteur, puis en quadrant, pour devenir hémianopsie totale.

Cette évolution par aggravation progressive, que traduisent les relevés successifs, échelonnés dans le temps, du champ visuel, est assez caractéristique de l’hémianopsie par tumeur.

La regression de l’hémianopsie, à la suite de l’intervention chirurgicale, suit la marche inverse. C’est pourquoi il est utile de comparer les relevés obtenus lors des examens successifs.

Les signes d’hypertension intracrânienne peuvent exister, mais ils sont souvent défaut, dans les cas précisément qui s’accompagnent d’hémianopsie.

En fin de compte, ce sont les signes neurologiques qui assurent le diagnostic.

Tumeur comprimant la bandelette

Ce peut être une tumeur sellaire à prolongement latéral. L’hémianopsie homonyme est associée à l’atrophie optique.

Tumeurs de la région du corps genouillé

Elles sont caractérisées par l’hémianopsie homonyme totale, associée à l’atrophie optique et à une paralysie des mouvements associés (syndrome de la calotte).

Tumeurs du lobe temporal

On les considérait autrefois comme silencieuses, jusqu’au jour où Cushing a montré l’importance de l’examen du champ visuel. Elles se traduisent par :

L’hémianopsie latérale homonyme, l’atteinte des radiations se manifeste d’abord par un déficit hémianopsique en secteur, puis en quadrant, pour les couleurs d’abord puis pour le blanc, plus accusé du côté atteint.

Si la tumeur intéresse le faisceau inférieur des radiations, au niveau de la boucle de Flechsig, il y a hémianopsie en quadrant supérieur.

C’est le cas le plus fréquent. Si elle intéresse le faisceau supérieur des radiations il y a hémianopsie en quadrant inférieur. L’hémianopsie devient finalement complète.

Les crises unciformes, avec hallucinations, débutant par une aura gustative ou tactile, accompagnées de mouvements de gustation, de claquement des lèvres, d’hébétude.

Si la tumeur occupe la partie postérieure du lobe, il y a hallucinations auditives, parfois surdité bilatérale.

L’œdème de la papille est fréquent. Les troubles de la parole sont habituels, si la tumeur occupe le côté gauche.

Les tumeurs du lobe temporal sont souvent caractérisées par des convulsions.

Tumeurs du lobe pariétal

Lobe pariétal
Lobe pariétal

Elles se traduisent par une hémianopsie latérale homonyme asymétrique.

Elles débutent souvent par une hémianopsie en quadrant inférieur. Si la tumeur siège à gauche et intéresse le gyrus sigmoïde, il y a en général aphasie et cécité verbale, agnosie visuelle.

 Tumeurs de la région occipitale

Elles s’accompagnent toujours d’hémianopsie.

L’hémianopsie homonyme est alors parfaitement congruente, le plus souvent avec épargne de la macula.

Elle s’accompagne d’hallucination élémentaires apparaissent dans le champ aveugle, parfois d’hallucination auditives qui peuvent précéder l’hémianopsie.

Le lobe occipital du côté opposé peut être comprimé. Le déficit du champ visuel déborde alors sur l’autre moitié du champ ; il peut aboutir à l’hémianopsie double. L’œdème papillaire est habituel.

Les convulsions épileptiformes ne sont pas rares.

Ce ne sont là que schémas. Les syndromes neurologiques tumoraux sont rarement aussi nets et des causes d’erreur sont à éviter dans l’interprétation. L’hémianopsie latérale homonyme peut en effet s’observer.

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