Les fractures directes de l’orbite sont ordinairement causées par confusion du rebord orbitaire.
Elles s’accompagnent ainsi habituellement d’attrition des parties molles, de plaie contuse, de sorte qu’elles ne peuvent être considérées comme fractures fermées. On peut observer :
Sommaire
Fracture isolée du rebord orbitaire supérieur
Fracture isolée du rebord orbitaire supérieur, par chute sur un angle de meuble, par chute, la tête en avant, sur une spatule de ski.
La fracture détache un fragment osseux du rebord orbitaire, en copeau ou en coin.
Elle s’accompagne le plus souvent d’attrition du nerf sus-orbitaire et peut donner lieu à une névralgie sus-orbitaire extrêmement tenace.
De même, le nerf sus-orbitaire est souvent englobé dans le tissu de cicatrice au moment de la formation du cal.
Lorsque le choc du corps contondant porte dans l’angle supéro-interne de l’orbite, la fracture peut intéresser le sinus frontal ou les cellules ethmoïdales.
Elles se manifeste alors immédiatement par une épistaxis, parfois par un emphysème de l’orbite, souvent par ne diplopie ; celle-ci est due à l’arrachement de la poulie du muscle grand oblique.
La fracture se complique alors, secondairement, de suppuration du sinus frontal ; parfois de pneumatocèle extra-durale, si la paroi postérieure du sinus a été intéressée.
Une telle fracture, souvent grave, réclame la plus grande attention et une surveillance prolongée. Elle peut en effet se compliquer de fistule du liquide céphalo-rachidien, qui comporte le risque de méningo-encéphalite.
Fracture isolée du rebord orbitaire inférieur
Fracture isolée du rebord orbitaire inférieur, par coup de pied au cours d’une partie de foot-ball. C’est une embarrure.
L’ouverture du sinus maxillaire se traduit alors, dès les premières heures, par une épistaxis qui se répète les jours suivants par un emphysème de l’orbite.
On peut observer une diplopie passagère, par hématome au voisinage des insertions du muscle petit oblique. Un hématome extra-muqueux du sinus maxillaire peut se traduire, à la radiographie, par une ombre suspendre à la partie supérieure du sinus.
On peut observer, comme complications tardives :
Une névralgie du nerf sous-orbitaire, englobé dans le tissu de cicatrice ;
Une dacryocystite suppurée, si la branche montante du maxillaire a été intéressée.
Fracture par effondrement du massif maxillo-malaire
C’est la fracture le plus communément observée. Elle résulte d’une chute sur le massif malaire.
Cette fracture est parfaitement caractérisée par le siège des traits de fracture, bien visibles sur une radiographie de face et par les signes cliniques.
Lésions anatomiques
Un trait de fracture intéresse l’apophyse orbitaire externe, au voisinage de la suture fronto-malaire.
Un trait de fracture intéresse l’apophyse zygomatique.
Un trait de fracture, intéressant le corps du maxillaire, est visible sir le bord inférieur de l’orbite.
La fracture intéresse le sinus maxillaire ; celui-ci, rempli de sang, apparaît opaque sur la radiographie.
Le nerf maxillaire supérieur, ou sa branche dentaire antérieure, subit une attrition dans le foyer de fracture.
Accessoirement, un trait de fracture intéresse la branche montante du maxillaire supérieure, les cellules ethmoïdales prélacrymales, le canal lacrymo-nasal.