L’examen peut être fait, de façon sommaire, par confrontation, mais il comporte, toutes les fois que cela apparaît nécessaire, le relevé des limites par la périmétrie.
Sommaire
Examen par confrontation
Déroulement de l’examen
Il consiste, pour l’observateur, à confronter avec son propre champ visuel le champ visuel du patient.
Observateur et sujet observé sont assis en face l’un et l’autre, à 1 m de distance, le malade tournant le dos à la lumière.
Si on examine l’oeil droit, l’oeil gauche du malade est couvert.
L’observateur ferme l’oeil droit et fixe de l’oeil gauche l’oeil droit du malade.
Oeil gauche de l’observateur et oeil droit du malade se fixe l’un l’autre et confrontent leur champ visuel.
Celui-ci déterminé à mi-chemin entre les 2, à environ 50 cm, doit être commun, avec les mêmes limites.
L’observateur, autant que possible vêtu de sombre, étend le bras gauche et agite les doigts de la main gauche à la limite extrême de son propre champ visuel temporal, dont il dessine progressivement le contour.
Il fait de même de la main droite, suivant la limite de son propre champ visuel nasal.
Il termine en tendant les 2 bras et en agitant les doigts simultanément à l’extrême limite de son propre champ visuel, d’abord sur le méridien horizontal, puis suivant le contour du champ visuel, demandant au malade s’il voit bien en même temps les deux mains.
On peut apporter plus de précision à cet examen.
L’observateur, les 2 mains gantées de noir, présente une petite balle blanche montée sur un manche et note si, à l’endroit où elle entre dans son propre champ visuel, elle entre en même temps dans celui du patient.
Il vérifie de même l’endroit où, ayant pénétré dans le champ visuel et été vue par le malade, elle disparaît de son champ lorsqu’on l’éloigne.
On agit ainsi suivant les différents méridiens.
Limites
Ce procédé, évidemment imparfait en ce qu’il ne décèle que les limites approximatives du champ visuel et les déficits grossiers dans le champ lui-même, a l’avantage d’être rapide.
Avantages
- Il permet, dans les cas où l’on présume que le champ visuel est normal, de s’assurer qu’il en est bien ainsi
- Il permet de déceler rapidement une hémianopsie, d’apprécier sommairement le grand déficit que donne un décollement de la rétine
- Il permet d’obtenir des renseignements approximatifs à l’examen des enfants, des illettrés, des malades en état confusionnel, chez qui l’on ne peut pas avoir recours à un examen détaillé
- Il est le seul mode d’examen utilisable chez un malade alité
- enfin, dans les cas où la vision centrale est très diminuée (opacité de la cornée) et ne permet pas la fixation, la méthode de confrontation peut se révéler meilleure que la méthode la plus raffinée
Lorsque la vision est réduite à la perception de la lumière, l’exploration grossière du champ visuel peut être faite à l’aide d’un grand disque de carton blanc ou, s’il le faut, à l’aide d’une source lumineuse vive (ampoule électrique d’une lampe de poche).
On peut obtenir ainsi au moins une indications sur l’aire de sensibilité conservée de la rétine.
Périmétrie
Elle permet de déterminer de façon précise les limites du champ visuel.
Périmètre
On utilise pour cela un « arc périmétrique » de 33 cm de rayon, dont tous les points sont à égale distance de l’oeil.
L’appareil-type est le périmètre de Förster modifié par Landolt.
Il convient parfaitement à la détermination des limites du champ visuel.
L’arc est formé :
- d’un demi-anneau, uniformément noir sur sa face concave, gradué en degrés sur se face convexe
- le 0 est au sommet de l’arc, le degré 90 aux 2 extrémités
- l’arc peut tourner autour de son axe de façon à engendrer une hémisphère
On l’arrête à volonté sur les différents méridiens que l’on veut explorer.
En face de l’arc, coïncidant avec son centre, se place l’oeil à observer.
Un appui-tête à mentonnière mobile permet de disposer la tête du sujet de telle sorte que l’oeil à observer occupe le centre de l’arc périmétrique.
L’index utilisé pour la périmétrie est un disque blanc de 3 mm de diamètre qui, pour un rayon de 33 cm, sous-tend un angle visuel d’environ 1/2 degré.
L’éclairage
Il peut suffire, pour un examen approximatif, d’utiliser la lumière du jour et de placer le malade le dos à la fenêtre, mais il est mieux de pratiquer l’examen en chambre noir avec un éclairage constant.