Épreuve de verre convexe

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Le sujet étant placé devant l’échelle d’acuité, à 5m de distance, on place devant les yeux une monture de lunettes où sont montés à l’avance.

Épreuve de verre convexe

Devant l’œil sain un verre convexe de 6 à 8 δ, devant l’œil prétendu amblyopie un verre plan ou mieux un verre concave de 0,25 δ.

Verre convexe
Verre convexe

On s’assied auprès du sujet pour surveiller ses yeux et on lui recommande de lire les deux yeux maintenus ouverts.

Le sujet cherche immédiatement à fermer un œil pour se rendre compte de quel œil qu’il voit.

Le moindre clignement suffirait à fausser l’épreuve ; il révélerait en même temps le désir de tromper.

Si le sujet lit les caractères de l’échelle, c’est qu’il les lit de l’œil prétendu amblyope. La supercherie est ainsi ainsi immédiatement démontrée, en même temps que l’acuité visuelle est mesurée. Inutile d’aller plus loin.

Si l’on n’a pas examiné au préalable de réfraction, si l’on n’a pas eu recours d’emblée à l’épreuve du verre convexe, on peut se trouver embarrassé.

L’attention est bien attirée sur la simulation, par de petits signes : le sujet s’arrête net à une ligne et déclare qu’il ne peut rien lire de la ligne au-dessus ; c’est déjà une signe de mauvais vouloir, mais il est trop tard pour assurer le contrôle.

En effet, si un des deux yeux est réellement et nettement plus faibles, le sujet déjoue facilement les épreuves, par la différence de netteté des images.

Il faut prendre la précaution préalable ‘affaiblir l’œil sain par des verres convexes ou concaves.

Si l’on a échoué, pour n’avoir pas agi avec méthode ou si l’on veut, dans un rapport d’expertise, ne pas laisser prise à la discussion, on peut avoir recours à d’autres épreuves.

Les plus couramment employées sont :

Épreuve de snellen

Épreuve de snellen, par les verres de couleur et les optotypes colorés. On connaît le principe :

Sur fond noir, un verre coloré éteint la couleur complémentaire : le rouge éteint le vert, le vert éteint le rouge.

Le sujet est placé à 5 m d’un tableau chromatique portant, sur fond noir mat, des caractères rouges et des caractères verts alternés.

Devant ses yeux, la monture est munie d’un verre rouge (devant l’œil sain) et d’un verre vert (devant l’œil prétendu amblyope).

Les caractères rouges ne peuvent être vus que par l’œil dont le verre est rouge, les caractères verts pas l’œil muni d’un verre vert.

Si le sujet lit les caractères verts, c’est qu’il y a simulation. En même temps, l’acuité visuelle de l’œil prétendu amblyope est mesurée.

Dans la pratique courante, on peut simplifier considérablement cette épreuve, en utilisant le fond blanc, dans la vision de près.

Sur une feuille, de papier blanc, on trace au crayon rouge et au crayon bleu des caractères majuscules que l’on alterne à volonté pour former des combinaisons de mots.

Le sujet, un verre rouge devant l’œil sain, ne devrait lire, s’il est amblyope de l’autre œil, que les caractères noirs.

œil sain
œil sain

S’il lit tous les caractères, c’est que l’amblyopie est simulée. (Cette épreuve, ne mesure pas l’acuité).

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