Diagnostic des lésions du sympathique

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Les signes oculaires des lésions du sympathique sont différentes des signes oculaires des autres lésions.

Les syndromes hypothalamiques

Dans les syndromes hypothalamiques, dont on distingue les formes cliniques :

  • hyperthermie
  • diabète insipide
  • syndrome adiposo-génital
  • hypersomnie
  • épilepsie périventriculaire

Il n’est pas possible de faire la part de ce qui revient au sympathique dans la symptomatologie.

Les lésions du tronc cérébral et de la moelle

Dans les lésions du tronc cérébral et de la moelle, l’atteinte du sympathique ne se traduit par toujours par un syndrome de Claude Bernard. Celui-ci est rarement observé au complet. Un myosis isolé, un ptosis isolé peut en être la seule manifestation.

En pareil cas, il est souvent difficile d’affirmer que le signe est bien d’origine sympathique, même si l’on met en œuvre l’épreuve des collyres.

Dans certains cas, le diagnostic de localisation est déjà établi sur d’autres signes et ceux qui relèvent de l’atteinte du sympathique n’ont que l’intérêt d’une constatation.

Dans le syndrome de Parinaud, il n’est pas rare d’observer, comme signe de participation du sympathique, soit un trouble pupillaire : myosis ou mydriase, soit une rétraction de la paupière supérieure ou un léger ptosis.

Syndrome de Parinaud
Syndrome de Parinaud

Certains syndrome, par contre, auxquels participe le sympathique ont une valeur localisatrice :

Le syndrome de Babinski-Nageotte

Le syndrome de Babinski-Nageotte, avec hémiataxie cérébelleuse et nystagmus, syndrome de Claude

Bernard-Horner, avec myosis léger ptosis, énophtalmie du côté de la lésion, est associé à une hémiparésie avec hémi-anesthésie du côté opposé. La lésion siège dans la région bulbo-protubéarntielle.

Le syndrome de Cestan-Chenais

C’est la combinaison du syndrome de Babinski-Nageotte et du syndrome d’Avellis (paralysie pharyngolaryngée et glosso-pharyngée). La lésion est plus bas située.

Le syndrome de Wallenberg est réalisé par la thrombose de l’artère cérébelleuse postérieure et inférieure.

La rétraction de la paupière supérieur

La rétraction de la paupière supérieur est considérée comme signe d’irritation sympathique. On l’observe dans l’ophtalmoplégie nucléaire, progressive, dans la sclérose en plaques, l’encéphalite, etc. On l’a vue associée à l’exophtalmie unilatérale.

Lésion de la moelle cervicale

Le syndrome de Claude Bernard-Horner peut s’observer surtout dans la syringomyélie, dans les tumeurs de la moelle, le mal de Pott, l’ostéomyélite cervicale, dans la paralysie du plexus branchial provoquée à la naissance.

La paralysie traumatique de plexus branchial, type inférieur, s’accompagner en général de troubles sympathiques. L’atteinte du ramus communicans est située avant la sortie du trou de conjugaison.

L’atteinte du sympathique au cou

L’atteinte du sympathique au cou réalise le syndrome typique de Claude Bernard. Il peut s’agir d’une lésion traumatique (balle, coup de couteau, bris de glace d’auto), d’un goitre, d’un anévrysme de la carotide primitive.

Une lésion médiastinale

Une lésion médiastinale se traduit plutôt par la mydriase.

Dans les épreuve des collyres,  le myosis d’origine sympathique est un myosis modéré ; la pupille réagit normalement. Un ptosis punctiforme relève plutôt d’une irritation du parasympathique.

Si on instille de la cocaïne, la pupille se dilate si l’interruption du sympathique est complète, sinon elle ne se dilate qu’incomplètement.

Si on instille en même temps de l’adrénaline, la mydriase se complète. On a dit : la cocaïne dilate la pupille si la lésion est médullaire, elle ne la dilate pas si la lésion est radiculaire.

La pupille se dilate
La pupille se dilate

Normalement, l’adrénaline ne dilate pas la pupille ; elle ne la dilate que s’il y a un trouble d’origine sympathique. Si on instille alors de l’adrénaline, la mydriase se complète. L’épreuve des collyres est souvent infidèle.

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