La cataracte secondaire

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On donne le nom de cataracte secondaire à toutes les formations membraneuses qui, à la suite d’une  cataracte opéré obstruent le champ pupillaire.

La cataracte peut relever d’un processus normal de réparation.

Cataracte secondaire
Cataracte secondaire

Cataracte traumatique

A la suite d’une cataracte traumatique, chez un sujet jeune, une fois les masses spontanément résorbées, ou après opération, il persiste souvent une membrane opaque.

Après Opération de cataracte congénitale

Après opération de cataracte congénitale par discision et aspiration des masses, il persiste presque toujours une opacité périphérique, circulaire, dense, d’un blanc opaque, autour d’une membrane plus mince.

C’est que les lèvres de la capsule antérieure discisée se sont rétractées et repliées sur elle-mêmes, enfermant des masses adhérences, non fondues, tandis qu’au centre il ne reste plus que la membrane mince de la capsule postérieure.

Après extraction extra-capsulaire

Après extraction extra-capsulaire d’une cataracte sénile, le champ pupillaire est d’un beau noir.

La cristalloïde postérieure restée en place est suffisamment  transparente pour permettre le passage des rayons lumineux et assurer une bonne vision.

Mais si la cataracte n’était pas tout à fait mûre, il persiste, dans la région équatoriale surtout, des masses adhérentes qui, incluses sous les lèvres rétractées de la capsule antérieure, transparentes au moment de l’opération, gonflent au contact de l’humeur aqueuse et s’opacifient.

Elles peuvent encore se résorber, de sorte que l’on ne peut parler de cataracte secondaire avant le délai de quelques mois.

Par la suite, le sac cristallinien, enfermant à la périphérie des masses opaques se rétracte vers le centre du champ pupillaire, tirant sur les fibres de la zonule. Il forme ainsi une véritable plaque capsulaire.

Extraction extra-capsulaire
Extraction extra-capsulaire

Un plissement de la capsule

Il arrive, en outre, que l’épithélium cristallinien antérieure, resté adhérent à la capsule, prolifère, entraînant un plissement de la capsule, donnant lieu à la formation de masses kystiques exubérantes, que l’on voit à la lampe à fente comme des formations en frai de grenouille.

C’est ainsi que l’acuité visuelle, très bonne cependant dans les mois qui suivent l’opération, se trouble par la suite.

Cette cataracte secondaire, ou mieux résiduelle, aurait pu évitée en partie si, ayant décidé de pratiquer l’extraction extra-capsulaire, on avait attendu que la cataracte soit mûre, si l’on avait fait une capsulectomie large au lieu d’une simple discision, si les masses avaient été expulsées avec soin, au besoin par lavage, si les soins post-opératoires avaient été attentifs, en particulier si l’on avait instillé l’atrophie pendant le temps des la résorption des masses.

La cataracte secondaire représente l’imperfection de l’extraction dite extra-capsulaire du cristallin cataracté. C’est la raison pour laquelle on lui préfère actuellement l’extraction totale.

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