Les malformations du nerf optique et des vaisseaux, dues à un vice de fermeture de la fente optique, se traduisent par des aspects anormaux de la papille.
Sommaire
Colobome du nerf optique
Il se présente sous des aspects variées :
Une fossette large et profonde occupe le fond d’œil à l’endroit où devrait se trouver la papille. Sa couleur est d’un blanc scléral, son bord est irrégulièrement parsemé de pigment.
En des endroits divers, au centre ou sur les côtés, les vaisseaux émergent de façon irrégulières ; ils se coudent sur le bord de la fossette pour gagner la surface de la rétine.
La papille, de coloration normale, apparaît au fond d’une excavation profonde. le bord circulaire de l’excavation est lui-même entouré d’une mince bande de choroïde atrophique, bordée de pigment.
L’aspect est vaguement celui de l’excavation glaucomateuse ; il en diffère en ce que les vaisseaux, au lieu d’être refoulés vers le bord nasal, émergent en différents endroits du fond de l’excavation.
Une fossette, creusé en un secteur de la papille, est également un colobome rudimentaire.
Le colobome du nerf optique est souvent associé à un colobome de la choroïde ou à d’autres malformations.
L’acuité visuelle peut être normale ; elle peut être abaissée jusqu’à l’amaurose.
Fibres à myéline
Les fibres du nerf optique, perdent leur myéline au niveau de leur passage dans la lame criblée et se rétrécissent au cylindraxe.
Anomalies vasculaires
Elles ne sont pas rares. L’artère cilio-rétinienne n’est pas une anomalies ; c’est une artère normale.
Une veine optico-ciliaire est une veine qui, au lieu de se porter dans la veine centrale de la rétine, décrive le sang veineux dans le réseau vasculaire de la choroïde.
Une boucle vasculaire saillante dans le vitré, partie du centre de la papille, représente un reliquat de l’artère hyaloïde.
Membrane épipapillaire
Les vaisseaux au sortir de la papille, apparaissent engainés de blanc. On dirait une périvasculaire et l’on pourrait croire à un processus inflammatoire. C’est le reliquat du manteau glial ; il s’efface à distance de la papille.
Un voile accompagne souvent les vaisseaux ainsi engainés ; il s’agit d’une membrane prépapillaire. Elle s’épanouit au-devant de la papille; en corolle de liseron.
Verrucosités hyalines
(Druses de la papille. Corps colloïdes).
Ces appellations diverses représentent la même chose :
A la surface de la papille, elle-même parfois saillante, se montrent des formations perlées, d’un blanc jaunâtre, translucides, ressemblant à un grain de groseille blanche.
Elles sont dispersées au centre ou sur le bord. Parfois, la papille en est complètement couverte, en frai de grenouille.
Dans d’autres cas, une grappe dense de grains fait saillie dans le vitré, au-devant de la papille.
D’autres formations analogues peuvent s’observer au voisinage immédiat de la papille et jusque dans la région maculaire.
La vision est rarement troublée par leur présence.
Sur une coupe histologique, les druses apparaissent formées d’une substance hyaline accumulée en lames concentriques. Leur optique n’est pas élucidée.
Les verrucosités hyalines peuvent s’observer sur un œil normal. Elles sont souvent associées à des affections dégénératives héréditaires et familiales de la rétine.