Tous connaître sur la conjonctivite diphtérique

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En lisant cet article, vous allez connaitre le traitement de la conjonctivite diphtériques.

Anatomie pathologique

Le bacille de Löffler pullule dans les cellules du revêtement épithélial, tandis que sa toxine réalise une inflammation exsudative. La fibrine ainsi exsudée se coagule en un réseau feutré et forme la fausse membrane.

Très rapidement, le processus aboutit à la nécrose de l’épithélium ; la formation de membranes est le fait de la nécrose de coagulation.

Après quelques jours, les tissus mortifiés se séparent, puis s’éliminent à la faveur d’une sécrétion purulente. Alors s’installe un tissu de granulations, amorce de la cicatrisation conjonctivale. Celle-ci marque le terme de l’évolution.

Diagnostic

L’aspect de la conjonctivite membraneuse est caractéristique. le diagnostic étiologique est facile lorsque la conjonctivite est associée à une angine diphtérique.

Nous avons vu qu’elle peut être provoquée par un certain nombre d’agents pathogènes, autres que le bacille de Löffler :

  • Le streptocoque en première ligne
  • le staphylocoque
  • le gonocoque
  • le bacille de Weeks
  • le pneumo-bacille

Ils peuvent donner lieu à une conjonctivite pseudo-membraneuse. La conjonctivite peusdo-membraneuse récidivante des fillettes simule tout d’abord la diphtérie.

Le diagnostic ne peut être établi avec certitude que par l’identification du bacille de Löffler, par les examens de laboratoire.

L’examen direct de la sécrétion peut donner déjà des renseignements. On aura recours à la coloration au bleu de méthylène et à la méthode de Gram. Le bacille de Löffler « prend le Gram ».

Mais il ne faut pas se contenter d’un examen sommaire pour affirmer que la diphtérie n’est pas en cause. Des examens répétés chaque jour peuvent être nécessaires. Le bacille de Löffler est en effet souvent « associé » au streptocoque ou au staphylocoque ; sa recherche et son identification peuvent être de ce fait rendues difficiles.

Traitement

Injection
Injection

Il ne faut pas attendre, pour instituer le traitement, que le bacille de Löffler ait été identifié. « C’est de la précocité du traitement que dépend le pronostic de la conjonctivite diphtérique ».

Le sérum antidiphtérique doit être mis en jeu immédiatement, à la dose optima de 1000 unités antitoxiques par kilogramme de poids du malade. La dose doit être injectée « en une fois » sous la peau de l’abdomen.

En même temps, il est bon d’instiller dans l’oeil quelques gouttes de sérum antidiphtérique. ces instillations seront poursuivies.

Le lendemain, si le diagnostic a été confirmé ou si l’amélioration n’est pas manifeste, il convient de renouveler la dose de sérum. Les injections seront poursuivies jusqu’à guérison complète.

Le traitement local doit être réduit au minimum. Il faut se garder de chercher à enlever les fausses membranes.

Les paupières ne doivent être ouvertes qu’avec prudence, sans le secours d’instrument, juste ce qu’il faut pour s’assurer que la cornée n’est pas trouble.

Il faut se contenter de laver la face cutanée et le bord libre des paupières à l’aide d’une solution de sérum physiologique tiède, puis sécher et déposer simplement sur le bord des paupières et dans la fente palpébrale un peu d’une pommade faiblement antiseptique.

  • le danger au cours  de l’évolution est à la cornée
  • le danger au cours de la cicatrisation est le symblèpharon

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