Il y a aune différence entre injections intra-ténoniennes et injections rétro-bulbaires.
Sommaire
Injections intra-ténoniennes
On ne peut injecter dans la capsule de Tenon que quelques gouttes de liquide.
Les injections intra-ténoniennes de chlorure de sodium hypertoniques, à 10 %, de cyanure de mercure à 1/5 000, sont utilisées dans le traitement des altérations choroïdiennes de la myopie élevée.
Il ne faut utiliser, pour l’injection intra-ténonienne, que l’aiguille fine et souple de 4/10 e de millimètre de diamètre, portée tangentiellement au globe. Le risque de pénétrer dans l’œil est réel.
Injections rétro-bulbaires
L’injection rétro-bulbaire a pour but de porter le médicament en arrière du globe, dans le tissu cellulo-graisseux ou se trouvent réunis, autour du nerf optique, les nerfs ciliaires et les vaisseaux ciliaires, sur lesquels doit agir le médicament.
Technique
On utilise une aiguille longue de 4 à 5 cm, à biseau court, de 4/10 e de millimètre de diamètre.
L’aiguille est ajustée à la seringue contenant le médicament à injecter. Il ne faut pas mettre en place d’abord l’aiguille, puis adapter la seringue à l’aiguille ; ce serait compliquer inutilement la manœuvre et la rendre douloureuse.
L’aiguille peut être introduite à travers les téguments, près du bord inférieur de l’orbite, à l’union du tiers externe et du tiers moyen (région la moins vasculaire) ; l’anesthésie de la conjonctive par instillation n’est pas alors indispensable.
Il est tout aussi bien et peut-être mieux de pratiquer d’abord l’anesthésie de la conjonctive par instillation et d’introduire l’aiguille à travers la conjonctive, sur le méridien de VIII heures.
Il peut d’ailleurs être nécessaire de faire plusieurs injection, dont une sur le côté du muscle droit supérieur, s’il s’agit d’obtenir une anesthésie parfaite du globe.
L’aiguille est orientée vers le sommet de l’orbite, en direction du canal optique. Elle pénètre sans rencontrer de résistance. le risque est minime de blesser le nerf optique à travers sa gaine durale.
Il est plus réel de blesser une veine et de provoquer un hématome ; c’est pourquoi il est bon de vérifier, par une minime aspiration, que celle-ci ne ramène pas de sang dans la seringue.
L’injection est poussée lentement ; l’aiguille est ensuite rétirée vivement.
Indications
Anesthésie
C’est l’indication la plus habituelle.
Le glaucome aigu et l’iritis hypertensive
Dans le glaucome aigu et l’iritis hypertensive, dans le but de calmer la douleur et d’abaisser la tension du globe il est bon de pratiquer une injectionrétro-bulbaire de scurocaïne-alcool.
On prépare dans la seringue un mélange de scurocaïne à 4 % (3 parties) et d’alcool à 90 ° (1 partie), dont on injecte 1 cm3.
On peut injecter d’abord la scurocaïne, puis l’alcool. L’injection apporte en général un grand soulagement ; elle abaisse la tension, de sorte qu’elle permet de différer, avec avantage, de 24 h l’opération antiglaucomateuse et de pratiquer celle-ci dans de meilleures conditions.
L’inconvénient de l’injection d’alcool est de provoquer parfois une paralysie oculaire qui peut durer quelques mois.
Dans l’oblitération par embolie, thrombose ou spasme de l’artère centrale de la rétine, si l’on assiste au début des accidents, il peut être indiqué de pratiquer d’urgence une injection rétro-bulbaire de novocaïne, ou mieux d’un vaso-dilatateur tel que le dilvasène, le priscol, le nicyl ou l’acéthylcholine.
Ces injections peuvent être répétées plusieurs fois par semaine.