L’hémispasme facial et le blépharospasme

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Dans l’hémispasme facial, la contraction spasmodique des muscles de la face peut succéder à leur flaccidité.

L’hémispasme facial

L’hémispasme facial est le plus souvent secondaire à une paralysie faciale. Il apparaît à la phase de régénération, comme manifestation d’une régénération anarchique, mal dirigée.

L'hémispasme facial
L’hémispasme facial

Il s’annonce par des syncinésies anormales : lorsque le malade ferme les yeux, les coins de la bouche se relèvent ; lorsqu’il montre les dents, la fente palpébrale, se resserre.

Ces spasmes s’accompagnent de tressaillements des muscles :

  • de la face
  • des lèvres
  • des paupières

L’hémispasme entraîne une déviation des traits, inverse de celle que déterminait la paralysie faciale, de sort que l’on pourrait croire à une paralysie faciale du côté opposé.

Il apparaît, indépendamment de la volonté, lorsque le malade rit, lorsqu’il veut parler. L’hémispasme facial peut être la manifestation d’une lésion corticale.

Il peut être la manifestation d’une lésion des voies cortico-nucléaires, il est alors souvent associé à l’hémiplégie. La coexitence de mouvements anormaux dans un membre supérieur ou inférieur est en faveur de l’origine centrale.

Il peut traduire l’irritation du tronc nerveux. C’est ainsi que Cushing a vu un tic convulsif de la face précéder tous les autres signes d’un tumeur de l’angle ponto-cérébelleux.

Il peut être la manifestation d’une lésion irritative dans le territoire cutané du trijumeaux.

Blépharospasme

Le spasme facial peut être limité aux paupières (spasme douloureux des paupières). Ce peut être une contraction clonique, une exagération du clignement normal. Ce peut être une contraction tonique durable.

Une irritation de la voie sensitive

Le blépharospasme est le plus souvent en relation avec une irritation de la voie sensitive, par une lésion quelconque dans le territoire du trijumeau. Il peut se manifester à l’occasion :

D’une lésion des paupières : fissure du canthus externe ;

D’une érosion de la cornée ; corps étranger, brûlure par la chaux, etc. ;

D’une lésion conjonctivale : conjonctivite phlycténulaire.

La conjonctivite phlycténulaire
La conjonctivite phlycténulaire

On l’a observé à l’occasion d’une lésion dentaire, nasale ou amygdalienne.

Le tic douloureux de la face que l’on observe comme manifestation de la névralgie du trijumeau, en est la plus haute expression.

C’est un mouvement convulsif de tous les muscles de l’hémiface, avec contracture voilente des paupières.

Le spasme est réveillé par le moindre frôlement des téguments.

Le blépharospasme d’origine cornéenne est en général atténué par l’instillation de cocaïne dans le sac conjonctival.

Il cède en général à mesure que la lésion causale va vers la guérison ? Lorsqu’on est durable, il peut nécessiter l’injection d’alcool dans le trou stylo-mastoïdien ou l’infiltration de la branche temporo-faciale.

Le blépharospasme d’origine mésencéphalique

Le blépharospasme est souvent d’origine mésencéphalique. Il en est ainsi des spasmes que l’on observe comme conséquence d’une encéphalite.

On se présente facilement que les lésions disséminées dans le tronc cérébral, au voisinage des noyaux et de la bandelette longitudinale postérieure, puissent intéresser en même temps les territoires nucléaires de plusieurs nerfs crâniens.

Le blépharospasme post-encéphaliques fait en effet partie d’un ensemble de myoclonies :

  • face
  • voile du palais
  • lèvres
  • pharynx
  • larynx
  • diaphragme

Lorsqu’il apparaît comme manifestation du parkinsonnisme post-encépealitique, le blépharospasme s’installe sur un fonds permanent de rigidité (rareté du clignement, rigidité palpébrale).

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