L’examen du champ du regard binoculaire. Coordimètre de Hess. C’est la détermination des fausses projections.
Coordimètre de Hess
Le coordimètre est un tableau de projection dessiné sur en écran de drap noir de 80 cm de côté, portant une division par méridiens et parallèles, sur lequel des points rouges jalonnent deux lignes, dont la plus externe se trouve à 60°, la plus interne à 30° du centre de l’écran et dessinent deux carrés inclus l’un dans l’autre.
Le sujet, assis à 50 cm de l’écran, est placé de telle sorte que les yeux se trouvent en face du cente de l’écran.
Les deux yeux sont ouverts. Un verre rouge est placé devant l’œil droit, un verre vert devant l’œil gauche.
Le malade tient, de la main droite, une baguette de conduction noire, longue de 50 cm. A l’extrémité de la baguette est tendu un fil vert, muni d’un nœud vert servant d’index, à partir duquel deux fils partent en divergeant, tendus par des poids de suspension.
La tête du sujet étant immobile, on lui demande de conduire l’index vers successivement sur les huits points rouges du petit carré, et en allant dans le sens des aiguilles d’une montre.
Comme le malade ne voit les points rouges que de l’œil gauche seulement, s’il est atteint de paralysie oculaire, il réalise la conduction de façon erronée.
Suivant le cas, l’index correspondra correctement avec le point rouge ou, au contraire, sera placé plus en dehors ou plus en dedans.
Avec un crayon vert, l’observateur inscrit le résultat sur un schéma qui reproduit les dispositions du coordimètre.
Il termine en demandant au sujet de montrer avec l’index vert le point central.
On réunit alors par un trait vert le résultat de la transcription graphique et on recommence le même épreuve en changeant de place la lunette bicolore, le verre rouge se trouvant cette fois devant l’œil gauche.
Rétrécissement du champ vert
La comparaison des deux graphiques obtenus montre, lorsqu’il y a paralysie d’un muscle, un rétrécissement du champ vert.
Ce rétrécissement correspond au côté paralysé. La lecture du schéma permet de déterminer de suite le côté paralysé.
Les données de cet examen sont extrêmement intéressantes. Elles n’ont cependant de valeur que dans les cas de paralysie récente.
On l’utilise surtout dans les cas où l’on ne peut pas mettre en évidence la diplopie (amblyopie d’un œil, forte anisométropie).
Les relevés successifs permettent d’apprécier l’évolution vers la guérison.